Les deux premières grandes guerres mondiales étaient entièrement l’œuvre de la Grande Bretagne. La troisième le sera aussi. Jusqu’ici, tout le monde se focalisait sur les Etats-Unis et leur faconde dans leurs relations avec le reste du monde. Mais le vrai chef d’orchestre est et reste la Grande Bretagne, dont le gouvernement vient apparemment de recevoir l’ordre d’enclencher le turbo pour un troisième cataclysme qui peinait à voir le jour.
Les alliés européens ne sont, comme d’habitude, que des larbins, voire de simples instruments, et ils seront principalement les seuls à payer le prix des orientations secrètes de l’Angleterre. Malheureusement, l’Histoire nous a montré que le plus zélé de ces larbins est la France, toujours en première ligne dans toutes les guerres déclenchées dans l’ombre par la Perfide Albion, à l’exception de la seule guerre d’Irak à laquelle Jacques Chirac n’avait pas voulu participer. Il est à craindre que, cette fois encore, la France ne reprenne à son compte l’affaire bancale des empoisonnements créée de toute pièce par May, et n’endosse son habit de sauveur de la civilisation et du monde.
L’affaire de Salisbury, aussi farfelue soit-elle, suffit largement comme prétexte pour déclencher le cataclysme, tout comme n’importe quel autre évènement si insignifiant soit-il. Ce n’est que l’étincelle du début, car c’est maintenant que tout commence. Les rencontres, les diatribes, les montées de ton, les menaces, et tout cela avec le concours des médias, tout cela sera calculé de manière à faire progressivement monter les tensions pour les faire atteindre un point de non-retour où personne ne peut plus reculer. Les Britanniques ont toujours agi ainsi et cela a toujours marché.
Les Etats-Unis, que tout le monde considère comme les maitres du monde, sont, bien que complices, des larbins comme les autres. Ils constituent, en toute circonstance, le principal bras armé de toute la machinerie de guerre atlantiste gérée dans l’ombre par Londres. La première puissance mondiale est un outil, au même titre que l’OTAN qu’il finance et dirige militairement. On comprend que le Royaume Uni n’a pas besoin de faire partie de l’UE pour diriger son monde. La haute finance et l’OTAN sont là pour le faire pour lui. Le feuilleton à rebondissement du Brexit n’est toujours pas perçu, près de deux ans après le référendum de Juin 2016, pour ce qu’il est vraiment : une énorme farce. De l’intérieur ou de l’extérieur de l’UE, la Grande Bretagne continuera à manipuler l’Europe avec la même maestria via l’OTAN, l’industrie allemande, le Droit-de-l’hommisme français, et la puissance militaire des USA avec son dollar.
Il y a, cependant, un espoir que tout le cinéma fait autour de l’empoisonnement de l’agent double russo-britannique Sergei Skripal ne soit pas destiné à créer une grande confrontation militaire généralisée. En effet, le passé nous montre que, dans les grands conflits armés, la Grande Bretagne a toujours pris soin d’avancer masquée, mettant ses alliés (les Etats-Unis ou la France) en première ligne. L’hystérie entretenue par May de manière si violente et si visiblement belliqueuse pourrait donc poursuivre d’autres objectifs que nous ne connaitrions pas encore, mais qui ne tarderaient pas à faire surface, à moins que le désespoir de voir s’éloigner la troisième guerre mondiale ait poussé le loup anglais à sortir du bois.