ALERTE – L’État délègue la surveillance du web au CRIF

Le gouvernement français confie la modération des contenus en ligne à une douzaine d’associations militantes, leur offrant un pouvoir inédit de signalement rapide via l’Arcom. Un pas de plus vers une surveillance idéologique du web, au détriment de la liberté d’expression.

La ministre française de la lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a dévoilé un plan qui sent bon la surveillance généralisée d’Internet. Objectif affiché : éradiquer les contenus « haineux » en ligne. Traduction : confier à une coalition d’associations triées sur le volet le pouvoir de signaler à tour de bras tout ce qui leur déplaît, avec une rapidité digne d’un DSK au Sofitel. Et devinez qui est aux manettes ? Le Crif, bras armé autoproclamé des intérêts d’Israël, parade en tête de cortège, accompagné d’une ribambelle d’organisations bien-pensantes prêtes à faire la pluie et le beau temps sur les réseaux sociaux. Stupéfiant, non ?

Une coalition pour tout nettoyer (ou tout contrôler ?)

Sur France 2, Bergé a annoncé la couleur : l’État va généreusement financer une douzaine d’associations pour qu’elles traquent les discours jugés antisémite, raciste, anti-musulmans, homophobe ou encore misogyne. Parmi elles, on retrouve le Crif, la Licra, SOS Racisme, SOS Homophobie, Osez le féminisme, le Planning familial ou encore Respect Zone. Ces structures, déjà gavées de subventions publiques, vont recevoir un coup de pouce supplémentaire pour recruter des « cyber-justiciers » chargés de signaler à l’Arcom (l’autorité de régulation de la communication) tout contenu qui ne passe pas le test de la moralité. Résultat ? Les publications visées seront supprimées à la vitesse de l’éclair, sans trop se poser de questions.

Avec un tel dispositif, ces associations deviennent les shérifs du web, des juges autoproclamés de ce qui est acceptable ou non. Et quand on voit le Crif, champion toutes catégories de la chasse à l’antisémitisme (ou à tout ce qu’il décide de qualifier comme tel), on se demande si la liberté d’expression n’est pas en train de prendre un sérieux coup dans l’aile. Parce que, soyons sérieux deux minutes : confier à des groupes militants, souvent alignés sur des agendas politiques bien précis, le pouvoir de censurer à tour de bras, c’est comme donner les clés d’un bulldozer à un enfant de cinq ans. Ça risque de déraper.

Aurore Bergé, la croisade pour un Internet « propre »

Pour Aurore Bergé, cette initiative serait une « cause commune » et un « enjeu démocratique majeur ». Rien que ça. Selon elle, les réseaux sociaux exercent une influence « absolument énorme » sur nos vies, au point de menacer la santé publique, notamment celle des adolescents. Un discours qui fleure bon la panique morale, histoire de justifier une mainmise accrue sur ce qui se dit en ligne. La ministre n’a pas hésité à convoquer les géants du numérique – Meta, YouTube, TikTok, Snapchat, Twitch – pour leur rappeler leurs « obligations ». Sous-entendu : alignez-vous, ou l’Union européenne sortira l’artillerie lourde des sanctions.

Mais derrière les grands mots et les appels à la responsabilité, c’est une réalité bien moins reluisante qui se dessine. En dotant ces associations d’un accès prioritaire à l’Arcom, l’État leur offre un passe-droit pour imposer leur vision du monde. Et quand on sait que certaines d’entre elles, comme le Crif, n’hésitent pas à brandir l’accusation d’antisémitisme pour faire taire toute critique d’Israël, on peut légitimement craindre une dérive où la censure deviendra un outil politique plus qu’un rempart contre la haine.

Une annonce qui arrive juste après l’adoption  le 2 juillet 2025. par l’Assemblée nationale, d’une loi relative à la lutte contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur. Les députés ont été 366 députés à voter pour, mais 88 députés, issus majoritairement de La France insoumise (65), du groupe communiste (12) et des écologistes (11), ont en revanche rejeté le texte, ce que le Crif a condamné. Plus de soixante députés, en application de l’article 61§2 de la Constitution, ont saisi le Conseil constitutionnel.

La délation est chaudement recommandée par le texte de loi :

« Tout membre du personnel ayant connaissance d’un fait d’antisémitisme, de racisme, de discrimination, de violence ou de haine survenu dans ou en dehors de l’établissement, ayant un lien avec la vie universitaire, le signale sans délai auprès du dispositif mentionné au premier alinéa. »

L’interdiction de travailler en université est prévue :

« Ce décret précise également les mesures d’interdiction d’accès aux enceintes et locaux qui peuvent être décidées par le président ou le directeur de l’établissement à l’encontre des usagers faisant l’objet d’une procédure disciplinaire »

Un air de déjà-vu pendant la période McKinsey.

Et pendant ce temps, la liberté d’expression, ce vieux machin poussiéreux, risque de se retrouver reléguée au rang de souvenir lointain. Bravo, Aurore, belle performance.

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