Depuis l’annonce de l’extension du pass sanitaire par Emmanuel Macron, les réactions critiques se multiplient dans le camp de l’opposition, laquelle ne mâche pas ses mots et parle d’«apartheid», d’«atteinte à des libertés fondamentales» et de «discrimination sociale».
Si pour Emmanuel Macron, «la vaccination de tous les Français» est «le seul chemin vers le retour à la vie normale», l’opposition pense au contraire que les mesures annoncées par le Président menacent gravement les valeurs de la République.
Pour Florian Philippot, chef des Patriotes, les annonces marquent «une rupture historique» dans l’Histoire du pays, car, selon lui, la Liberté et l’Égalité sont «piétinées». Il évoque «une dictature violente» et appelle à être «conforme à l’idéal français de résistance» et donc à «boycotter tous les établissements soumis au pass sanitaire», «outil d’apartheid».
Ce qu’a annoncé ce soir #Macron20h est d’une gravité exceptionnelle.
Ne sombrez pas. Tenez, et ensemble nous nous libérerons. Vive la France ! Vidéo ➡️ pic.twitter.com/m1saZ7pQGH— Florian Philippot (@f_philippot) July 12, 2021
De son côté, la présidente du Rassemblement national s’étonne de la formulation de Christophe Castaner qui a qualifié les mesures de «petit coup de pression» que les Français attendaient.
«Porter atteinte à des libertés fondamentales, des libertés de tous les jours, sans aucune consultation préalable, c’est donc un “coup de pression”?», s’interroge Marine Le Pen.
Porter atteinte à des libertés fondamentales, des libertés de tous les jours, sans aucune consultation préalable, c’est donc un « coup de pression » ?
Gouverner les Français, ce n’est pas les soumettre au chantage permanent, à l’infantilisation et à la menace. MLP https://t.co/kAlIooo1JS
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) July 13, 2021
«Monarchie présidentielle»
De l’avis du chef de Debout la France, le gouvernement «arrive à l’abominable» s’il veut faire vacciner les jeunes de 12 à 17 ans à partir du 30 août, alors que cette catégorie «ne risque en rien quoi que ce soit du Covid-19».
Je résisterai de toutes mes forces contre cette dérive grave et attentatoire à nos libertés et à l’égalité des citoyens français, dans l’hémicycle, devant le Conseil Constitutionnel et en boycottant massivement ce pass sanitaire !
Le chemin de la victoire est devant nous pic.twitter.com/ryYhxKFtMb
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) July 13, 2021
Il blâme Emmanuel Macron pour «dresser les Français les uns contre les autres», vouloir «créer le clivage» et «jouer sur les peurs» «uniquement pour assoir son pouvoir et son influence et préparer sa réélection».
Dans une pétition, Nicolas Dupont-Aignan invite à résister face à «une politique inspirée des pires autocraties» qui «fait sombrer la France dans une société du contrôle».
Le leader de La France insoumise pointe lui aussi un «détail devenu banal en monarchie présidentielle» et critique Emmanuel Macron pour ne pas avoir consulté ni le Conseil des ministres, ni le Parlement avant l’annonce de l’obligation vaccinale.
Jean-Luc Mélenchon voit des «contradictions» et des «aberrations» dans les décisions présidentielles qui «sentent l’abus de pouvoir et la discrimination sociale».
Détail devenu banal en monarchie présidentielle : #Macron n’a consulté ni le Conseil des ministres ni le Parlement pour décider tout seul en Conseil de défense le #PassSanitaire obligatoire et la destruction des retraites.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 13, 2021
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