Le président de la République devrait, au total, cumuler quatre retraites. Il aurait pu empocher beaucoup plus s’il avait décidé de siéger au Conseil constitutionnel.
C’est la semaine des « dernières fois » pour François Hollande. Une dernière commémoration du 8 mai 1945 en tant que président de la République, un dernier voyage en Falcon pour un dernier dîner avec Angela Merkel, ou encore un dernier conseil des ministres ce mercredi.
Dimanche, il cédera sa place à l’Elysée à Emmanuel Macron. Le moment pour lui de prendre un peu de recul avec la vie politique, bien qu’il a déjà fait part de son intention de la suivre attentivement. Il deviendra le septième président retraité de la Cinquième République.
D’après Le Figaro, le président sortant devrait tout de même bénéficier d’une confortable au retraite. Le quotidien a pu recueillir les estimations du député René Dosière, spécialiste de la question, sur la base des informations fournies par l’Elysée. François Hollande devrait ainsi empocher quelque 15 000 euros mensuels environ. La somme correspond au cumul de quatre retraites différentes. Celle d’ancien président de la République (5184 euros net par mois), d’ancien député de Corrèze (6208 euros), d’ancien conseiller de la Cour des comptes (3473 euros) et d’ancien président du Conseil général de Corrèze (235 euros).
Hollande a réduit les avantages des ex présidents
François Hollande bénéficiera par ailleurs d’avantages matériels. A sa disposition, un véhicule avec deux chauffeurs, sept collaborateurs, un appartement de fonction meublé, deux personnels de maison, de lignes téléphoniques et même de la gratuité des réseaux ferrés et aériens.
En septembre 2016, la Cour des comptes, saisie par François Hollande, l’avait alerté sur le coût exorbitant des avantages réservés aux anciens présidents de la République. Elle estimait alors à 10,3 millions d’euros le coût annuel de traitement des anciens chefs de l’Etat. ce qui avait poussé l’association Anticor a demandé à faire reconnaître l’invalidité du statut des présidents de la République, qui ne reposait alors que sur un courrier écrit de la main de Laurent Fabius lorsqu’il était le Premier ministre de François Mitterrand. le Conseil d’Etat avait rejeté cette requête.
Quelques jours plus tard, François Hollande prenait le dossier en main en faisant publier un décret visant à faire décroître ces avantages dans le temps. Cinq ans après la fin du mandat présidentiel, le nombre de collaborateurs passe désormais de sept à trois, celui des agents de service de deux à un.