Dans le texte qu’Emmanuel Macron devait lire lundi soir à 20 heures, il était écrit que les Français devrait « travailler davantage ». Le Président proposait même trois pistes : « Moins de jours fériés, revenir sur la durée de travail hebdomadaire, retarder l’âge de départ à la retraite ». Sauf que l’allocution a été annulée après l’incendie de Notre-Dame de Paris et jamais les annonces du chef de l’Etat n’ont été officiellement présentées. La députée et porte-parole LREM Aurore Bergé défend dans le JDD la proposition d’Emmanuel Macron :
Selon des fuites dans la presse, Emmanuel Macron devait, lors de son allocution prévue lundi dernier, parler « la nécessité de travailler davantage ». Comment augmenter le temps de travail?
Cela peut passer par la création d’une nouvelle journée de solidarité pour financer la prise en charge de la dépendance et du grand âge. C’est ce que nous avons proposé au sein d’En marche. De la même manière, nous n’avons rien à craindre du débat sur l’allongement du temps de travail au cours de sa vie, en modifiant la durée de cotisation ou l’âge de départ à la retraite.
La bonne nouvelle, c’est que le pouvoir d’achat des Français augmente en 2019, et nous devons continuer à valoriser le travail!
Travailler un jour férié, c’est une baisse de pouvoir d’achat pour les Français… Ne prenez-vous pas un risque politique dans un contexte social tendu?
La bonne nouvelle, c’est que le pouvoir d’achat des Français augmente en 2019, et nous devons continuer à valoriser le travail ! Nos concitoyens ne sont pas des tire‑au-flanc, nous sommes parmi les travailleurs les plus productifs ! Je ne les ai pas entendus, durant le grand débat, dire qu’il fallait moins travailler. Si on est extrêmement transparent sur ce que cette décision permet de financer, les citoyens seront prêts à l’accepter. Il faudra être très clair sur notre objectif.
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C’est‑à-dire?
Je suis persuadée que les Français sont d’accord pour travailler plus si on explique que 100 % des recettes de la journée de solidarité sont consacrées à la baisse de leurs impôts ou au financement des Ehpad.