Blanche Gardin, connue pour son humour sans filtre, se retrouve aujourd’hui en marge du paysage médiatique et cinématographique. Après un sketch sur l’antisémitisme, l’humoriste affirme ne plus recevoir de propositions de travail dans le cinéma. Dans une interview récente accordée à Télérama, elle déplore un climat où le second degré est de moins en moins toléré.
Un Refus Retentissant Face à Amazon Prime
En avril 2023, Blanche Gardin avait déjà fait parler d’elle en refusant de participer à l’émission à succès LOL : Qui rit, sort ! sur Amazon Prime. Dans une lettre ouverte adressée à Jeff Bezos, elle avait critiqué le cachet de 200 000 euros proposé aux participants, qu’elle jugeait excessif. Elle avait également dénoncé les pratiques fiscales d’Amazon, accusant la plateforme de ne pas payer suffisamment d’impôts en France. Si certains avaient salué son courage, d’autres avaient vu dans cette prise de position une attitude moralisatrice.
Le Sketch Qui a Déclenché la Polémique
En juillet 2024, Blanche Gardin a une nouvelle fois suscité la controverse lors de la soirée Voices for Gaza à La Cigale. Aux côtés de l’humoriste Aymeric Lompret, elle a présenté un sketch intitulé « Antisémites Anonymes ». Dès les premières secondes, elle a lancé : « Bonsoir, je m’appelle Blanche et depuis le 7 octobre, je suis antisémite ». Une entrée en matière provocatrice qui a immédiatement divisé le public.
Dans ce sketch, elle a exploré les tensions autour de l’antisémitisme et de l’islamophobie en France, critiquant les simplifications excessives qui entourent ces débats. Par exemple, elle a ironisé : « Il faudrait que je sois islamophobe, comme Sophia Aram. Mais je ne peux pas être islamophobe, parce que je suis antisémite. » Si certains ont vu dans cette performance une satire audacieuse, d’autres ont dénoncé une banalisation inacceptable de l’antisémitisme.
Blanche Gardin a également évoqué dans une vidéo « l’histoire des 40 bébés dans le four ou de la femme enceinte éventrée », des fakes news largement relayées par certains médias de propagande pro-israélienne.
Blanche Gardin ose l’ouvrir sur « l’histoire des 40 bébés dans le four ou de la femme enceinte éventrée » et autres fake news de la propagande israélienne et des médias à sa botte.
Quel autre artiste français habitué des médias a-t-il eu ce courage ? pic.twitter.com/uuvpOqmUcZ— Paul-Éric Blanrue (@PBlanrue) November 4, 2024
Les Conséquences sur Sa Carrière
Depuis ce sketch, Blanche Gardin semble subir les conséquences de cette polémique. Dans son entretien avec Télérama, elle a révélé que les propositions de cinéma se sont taries. « Depuis le sketch sur Gaza, je ne reçois plus de propositions de cinéma », a-t-elle confié, ajoutant que le second degré est devenu quasi inexistant dans le paysage médiatique actuel.
Le réalisateur Stéphane Betbeder, qui a travaillé avec elle, a également fait part des réticences rencontrées. « Certains ont réagi négativement quand j’ai annoncé que je collaborais avec elle », a-t-il expliqué. Malgré ces difficultés, Blanche Gardin refuse de céder à la censure et continue de défendre son droit à l’humour, même lorsqu’il est provocateur.
L’Humour Peut-Il Encore Tout Dire ?
La situation de Blanche Gardin soulève une question plus large : l’humour peut-il encore tout dire dans un contexte où chaque mot est scruté et analysé ? Alors que certains applaudissent son audace, d’autres estiment que certaines limites ne doivent pas être franchies. Quoi qu’il en soit, Blanche Gardin reste une figure incontournable du paysage humoristique français, prête à défendre sa liberté d’expression coûte que coûte.
Mais en plus elle a totalement raison gaza est un génocide
Qu’elle les envoie tous chier autant qu’ils sont ! Si toute ces merdes israéliennes était vraiment sémite cela ça se saurait .