Des représentants de la droite et de l’extrême droite ont exprimé lundi leur opposition au port du burkini en France. , au lendemain d’une action de femmes en faveur de ce maillot de bain couvrant mais interdit dans l’espace public
En France, aucune loi n’interdit le port. Après la polémique en 2016, plusieurs maires avaient pris des arrêtés pour interdire le port du maillot couvrant.
Sept femmes vêtues de burkini, accompagnées de militants associatifs, ont pénétré dimanche dans une piscine municipale de Grenoble (centre-est) pour revendiquer le droit de se baigner, en dépit de l’intervention de vigiles et de la direction de l’établissement.
«On se baigne en maillot de bain pour des raisons d’hygiène», de «sécurité» et «d’ordre public, parce que voir des personnes se baigner en burkini, ça crée des grandes tensions».
Selon elles, «si on acceptait le burkini, d’ici quelques années, toutes les jeunes filles des quartiers populaires se baigneraient couvertes, pour des raisons d’ordre moral et pour préserver leur réputation». Il faut «continuer à se baigner en maillot de piscine, pour laisser les femmes libres».
Un acte de désobéissance civile
Après une première action similaire en mai, une dizaine de femmes musulmanes, soutenues par des citoyens solidaires ont bravé l’interdiction en vigueur dans les piscines municipales de Grenoble en se baignant en maillot intégral dimanche à Jean-Bron. Avec un objectif : « défendre la liberté de religion et leur liberté de femmes de couvrir ou de découvrir leur corps ». « Elles se battent juste pour pouvoir se baigner comme elles le souhaitent. Aujourd’hui à Grenoble, seuls les maillots de bain une pièce ou le bikini sont acceptés. Cela exclut de fait de nombreuses femmes ».