Condamnation de Marine Le Pen : une vague de réactions en France et à l’international

La décision du tribunal de Paris de condamner Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité a provoqué une avalanche de réactions politiques. De Paris à Moscou, les déclarations se multiplient, dénonçant le plus souvent un jugement politique.

La condamnation de Marine Le Pen, annoncée le 31 mars par le tribunal correctionnel de Paris, a immédiatement provoqué un choc politique. Au sein du Rassemblement national, Jordan Bardella a dénoncé une injustice : «Ce n’est pas uniquement Marine Le Pen qui est injustement condamnée aujourd’hui, c’est toute la démocratie française qui est mise à mal».

Éric Zemmour a de son côté déclaré : «Ce n’est pas aux juges de décider pour qui doit voter le peuple».

L’ancien trésorier du RN, Wallerand de Saint-Just, a parlé d’une «volonté politique» derrière la décision. Nicolas Dupont-Aignan a rappelé les précédents du candidat Fillon et de la Roumanie, dénonçant «le deux poids, deux mesures du gouvernement des juges» qui selon lui «sape les démocraties».

À droite, Laurent Wauquiez (LR) a estimé que cette décision était «très lourde et exceptionnelle», jugeant qu’un tel jugement n’était «pas très sain dans une démocratie».

Florian Philippot, président des Patriotes, a estimé que «la justice est toujours politique» en France. Il a aussi évoqué la possibilité d’un passage de relais à Jordan Bardella, rappelant que Marine Le Pen l’avait elle-même désigné comme potentiel présidentiable.

Du côté de La France Insoumise, le mouvement a critiqué les contradictions du RN. Jean-Luc Mélenchon a cependant déclaré que «la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple».

Un soutien marqué des alliés européens À l’international, plusieurs figures politiques de droite ont rapidement réagi. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a exprimé sa solidarité.

En Italie, Matteo Salvini, chef de la Ligue et vice-Premier ministre, a dénoncé sur ses réseaux sociaux une «déclaration de guerre de Bruxelles» à l’égard de Marine Le Pen, en ajoutant : «À Paris, on condamne Marine Le Pen et on voudrait l’exclure de la vie politique. Un mauvais film que l’on voit aussi dans d’autres pays comme la Roumanie».

Le dirigeant néerlandais Geert Wilders s’est dit «choqué» par une décision «incroyablement sévère». Ces réactions dénoncent toutes une tentative d’écarter des opposants politiques, en particulier ceux qui s’opposent à l’Union européenne et aux institutions dominantes à Bruxelles.

Une condamnation perçue comme politique à Moscou
Le Kremlin a partagé dès ce 31 mars sa réaction. Dmitri Peskov a affirmé que «de plus en plus de capitales européennes empruntent la voie de la violation des normes démocratiques». Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a quant à elle qualifié cette condamnation «d’agonie de la démocratie libérale».

Via : RT

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