L’épidémiologiste Marc Lipsitch, de l’université américaine de Harvard, prédit que le coronavirus « ne pourra finalement pas être maîtrisé » et qu’il infectera jusqu’à 70% de l’humanité d’ici un an.
Ainsi, si l’OMS se refuse encore à employer le terme de pandémie, Marc Lipsitch anticipe l’étape suivante dans un article nourri de prédictions. Il y précise que la plupart des « futurs infectés » n’auront pas de maladies graves ni même de symptômes, ce qui est déjà le cas pour de nombreuses personnes testées positives au virus. De quoi faire écho aux propos d’une équipe de l’Inserm, menée par la chercheuse Vittoria Colizza, estimant que « six cas importés sur dix en moyenne peuvent ne pas avoir été détectés » : « Les caméras thermiques ne sont pas en capacité de détecter toutes les personnes qui déjà infectées car toutes ne déclarent pas de symptômes. »
Trop difficile à dépister
C’est donc précisément parce que les infectés ne seront pas « détectables » que le virus ne pourra pas être « arrêté », faisant référence à d’autres virus comme le Sras, le Mers et la grippe aviaire qui naguère avaient été contenus en partie parce qu’ils étaient « plus intenses » et avaient un « taux de mortalité plus élevé ». En d’autres termes, « les gens infectés pourront continuer à vaquer à leurs occupations normalement tout en étant porteurs dudit virus ».