- L’Italie est devenue le premier pays d’Europe à mettre des villes en quarantaine en isolant 11 communes, soit 52.000 personnes, pour lutter contre le coronavirus.
- Il faut dire que deux personnes sont mortes dans le pays qui compte désormais 79 cas confirmés. C’est le cinquième pays le plus touché dans le monde.
- En Chine, le bilan a atteint dimanche 2.442 morts après l’annonce de 97 décès supplémentaires. Le ministère de la Santé a aussi fait état de 648 nouveaux cas de contamination, ce qui porte à environ 77.000 le total national.
L’Italie a instauré une zone de quarantaine qui concerne 52 000 habitants sur 11 communes du Nord de son territoire après que le nombre de personnes infectées a bondi et deux décès dans le pays. L’Italie compte déjà plus de 100 cas de nouveau coronavirus, a déclaré dimanche à la télévision SkyTG24 le président de la région Lombardie, qui a réclamé «des contrôles accrus aux frontières». «Les personnes contaminées en Lombardie sont au nombre de 89, dont un jeune en Valtellina (zone montagneuse, ndlr)», a fait savoir Attilio Fontana dans cet entretien. Il a par ailleurs réclamé «plus d’attention (aux frontières) comme cela aurait dû être fait quand nous l’avions demandé».
Selon le site de Sky, les cas de contaminations se chiffrent déjà à 111, si on ajoute 19 cas en Vénétie (autour de Venise), région où se trouve le deuxième foyer découvert en Italie, deux en Emilie-Romagne et un dans le Piémont, des cas reliés au principal foyer de Lombardie. Le gouvernement italien a mis en quarantaine deux zones de Lombardie (autour de la ville de Codogno) et Vénétie, un village près de Padoue pour essayer de contenir cette épidémie de Covid-19, sans précédent jusqu’à présent en Europe.
A propos des contrôles accrus réclamés aux frontières, Attilio Fontana, membre de la Ligue de Matteo Salvini, parti d’opposition au gouvernement, a précisé : «Je ne le dis pas pour faire des polémiques mais seulement pour améliorer nos réactions futures pour faire davantage attention à ceux qui arrivent de l’étranger». Attilio Fontana qui est à la tête d’une région prospère, qui a pour chef lieu Milan, la capitale économique de l’Italie, a dit «ne pas pouvoir ni vouloir fermer Milan ou la Lombardie».
Il a toutefois appelé les citoyens à réduire les occasions de contamination dans des événements publics et d’éviter de se retrouver dans des lieux très fréquentés. Des mesures d’urgence prises par le gouvernement prévoient jusqu’à trois mois de prison pour ceux qui tenteraient d’entrer ou de sortir de cette zone sans autorisation.