Jair Bolsonaro s’est moqué de Brigitte Macron sur Facebook ce dimanche. Ces attaques inédites témoignent d’un regain de tensions entre les deux pays autour de la question de l’Amazonie.
Après les attaques personnelles à l’égard d’Emmanuel Macron, Jair Bolsonaro s’en est pris à Brigitte Macron dimanche 25 août. Le président brésilien s’est moqué de la première Dame française, endossant un commentaire offensant sur Facebook. Le même jour, le président français avait été visé par le ministre brésilien de l’Éducation qui l’a qualifié de «crétin opportuniste». Le pouvoir brésilien n’a pas apprécié les pressions exercées par la France qui a exhorté Jair Bolsonaro à agir contre les incendies dramatiques en Amazonie.
Jair Bolsonaro a ainsi répondu à un internaute dimanche, qui se moquait du physique de Brigitte Macron. Sur un post Facebook, les photos de Michelle Bolsonaro (37 ans) et de la première dame Française ont été comparées. Alors que la première Dame brésilienne est à son avantage, rayonnante sur une photo prise lors de l’investiture de son mari, Brigitte Macron apparaît, elle, sur une photo désavantageuse. Un internaute, Rodrigo Andreaça, écrit alors: «Vous comprenez maintenant pourquoi Macron persécute Bolsonaro?». Ce à quoi le président Brésilien a répondu, commentant lui-même le post,: «N’humilie pas le type – MDR (mort de rire, NDLR)». «Nous ne faisons pas de commentaire», a réagit un porte-parole du pouvoir brésilien, interrogé par l’AFP qui cherchait à savoir si ce commentaire avait été publié par le président lui-même.
Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand n’a pas non plus commenté ces attaques lundi 26 août sur Europe 1.
Macron qualifié de «crétin» par un ministre
Cette attaque fait suite à plusieurs charges visant le président Macron. Dimanche, Abraham Weintraub, le ministre de l’Éducation, est allé jusqu’à insulter le chef de l’État français sur Twitter. «Macron n’est pas à la hauteur de ce débat (sur l’Amazonie, NDLR). C’est juste un crétin opportuniste qui cherche le soutien du lobby agricole français», a-t-il écrit sur le réseau social, évoquant l’opposition du président français à l’accord de libre-échange UE-Mercosur. D’après l’AFP, le terme «calhorda», utilisé dans le tweet, n’a pas d’équivalent français mais se trouve à la croisée de «tricheur», «crétin» et «connard». Le ministre ne s’est pas arrêté là, ajoutant: «La France est un pays d’extrêmes. Elle a produit des hommes comme Descartes ou Pasteur, mais aussi les volontaires de la Waffen SS Charlemagne».
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a qualifié elle les propos du ministre de «bassesses», au micro de RMC.
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