La ville de Minneapolis a annoncé un déploiement de forces sans précédent après une quatrième nuit d’émeutes, qui se sont propagées à plusieurs grandes villes américaines malgré l’arrestation du policier impliqué dans la mort de George Floyd.
«La situation à Minneapolis n’a absolument plus rien à voir avec le meurtre de George Floyd», a déclaré le 30 mai le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, au cours d’une conférence de presse. «Il s’agit […] d’instiller la peur et de déstabiliser nos grandes villes», a-t-il poursuivi, avant d’annoncer la mobilisation générale des 13 000 soldats de la Garde nationale de l’Etat.
Au-delà de cette initiative, une première, Tim Walz a annoncé avoir demandé l’aide du ministère de la Défense. Des unités de la police militaire ont été mises en alerte pour pouvoir éventuellement intervenir à Minneapolis.
L’armée américaine ne peut légalement pas intervenir sur le territoire américain au nom de la protection des civils, sauf en cas d’insurrection, ce qui ne s’est pas produit depuis 1992, lors des émeutes de Los Angeles ayant suivi la mort d’un autre homme noir aux mains de la police, Rodney King.
Démonstration de force
Le déploiement, le 29 mai, de 2 500 policiers et soldats de la Garde nationale et l’imposition d’un couvre-feu n’avaient pas empêché la grande ville du Minnesota de s’embraser, avec plusieurs commerces incendiés, de nouveaux pillages et de nombreuses dégradations.
«C’est un chiffre énorme en termes de forces de l’ordre», a noté au sujet des annonces du 30 mai le responsable des forces de sécurité de l’Etat, John Harrington, cité par l’AFP. «Mais nous avons été confrontés à des dizaines de milliers d’émeutiers», a-t-il ajouté.
Via : RT