Selon des données officielles publiées vendredi, la déforestation en Amazonie a ainsi atteint un record entre janvier et avril selon des données officielles publiées vendredi 8 mai.
D’après les images satellites de l’Institut brésilien de recherches spatiales (INPE), un organe gouvernemental, 1 202 km2 de forêt ont ainsi disparu lors des quatre premiers mois de cette année. Cette déforestation est de 55 % supérieure à celle de la même période de 2019 et la plus élevée sur la période de janvier à avril depuis le début des statistiques mensuelles en 2015.
Des doutes sur la réaction du président Bolsonaro
La déforestation en Amazonie entre janvier et avril soulèvent des questions sur l’engagement du président Jair Bolsonaro à protéger l’Amazonie, dont plus de 60 % se trouvent en territoire brésilien.
Au total, la déforestation en Amazonie brésilienne a progressé de 85 % l’an dernier, sur 10.123 km carrés, dépassant le seuil symbolique des 10.000 km carrés pour la première fois depuis le début de ces statistiques en 2008, selon des données de l’INPE.
L’armée envoyée pour lutter contre la déforestation
Cette destruction de la forêt est en grande partie imputable aux coupes de bois sauvages, à l’extraction minière ou à l’activité agricole sur des terres normalement protégées. Jair Bolsonaro a autorisé jeudi l’envoi de l’armée pour lutter contre la déforestation et les incendies en Amazonie, entre le 11 mai et le 10 juin.
Mais pour les défenseurs de l’environnement, il serait plus avisé d’augmenter les budgets et les moyens en personnels des agences environnementales, dont certaines ont vu leurs moyens fondre depuis son accession au pouvoir.
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