Emmanuel Macron se rendra mardi en Égypte, près de la bande de Gaza, pour réclamer un cessez-le-feu

Emmanuel Macron effectuera un déplacement en Égypte ce mardi 8 avril, avec une étape marquante à al-Arich, ville située à 50 km de la bande de Gaza. Selon l’Élysée, l’objectif de cette visite est de réaffirmer son engagement pour un cessez-le-feu durable entre Israël et le Hamas. Le président français sera accompagné de six ministres.

Rencontres avec les acteurs humanitaires et discussions sur l’aide à Gaza

Dans le port d’al-Arich, plaque tournante de l’aide transitant par le point de passage de Rafah, Macron s’entretiendra avec des membres d’ONG françaises, des représentants des Nations unies, du Croissant-Rouge égyptien, ainsi que des bénéficiaires palestiniens de l’aide humanitaire. Il rencontrera également des gendarmes français de la mission EUBAM, prévue pour être déployée à Rafah afin de faciliter l’acheminement des secours.

Entretiens politiques et accords économiques au Caire

Arrivé dimanche soir au Caire, le chef de l’État s’est entretenu ce lundi matin avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, avant une réunion élargie aux ministres des deux pays. La délégation française comprend notamment :

• Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères)
• Sébastien Lecornu (Armées)
• Éric Lombard (Économie)
• Catherine Vautrin (Santé)
• Philippe Baptiste (Recherche)
• Philippe Tabarot (Transports)

Plusieurs accords économiques seront signés, couvrant les domaines des transports, de la santé et des énergies renouvelables, ainsi que des partenariats universitaires. Emmanuel Macron profitera également d’une visite privée du Grand Musée égyptien, avant son inauguration officielle prévue en juillet.

Focus sur la crise alimentaire à Gaza et blocage de l’aide humanitaire

À al-Arich, l’accent sera mis sur la sécurité alimentaire dans la bande de Gaza, où l’aide humanitaire est bloquée depuis mi-mars. Un nouveau protocole sanitaire sera signé avec l’Égypte, impliquée dans le traitement des Palestiniens évacués depuis le début du conflit.

Le président français avait dénoncé le 19 mars la reprise des frappes israéliennes après une trêve, qualifiant cette escalade de « retour en arrière dramatique ». La fermeture du point de passage de Rafah a considérablement ralenti l’acheminement de l’aide, aggravant la crise humanitaire.

Cette visite s’inscrit dans une volonté de relancer les négociations tout en renforçant les partenariats franco-égyptiens, tant sur le plan diplomatique qu’économique.