Cinquième région la plus peuplée d’Espagne, la Galice a décidé, mercredi 24 février, de sanctionner ceux qui refusent le vaccin contre le Covid-19 d’une amende pouvant aller de 1 000 à 60 000 €.
Saluée par le Partido Popular (droite), à la tête du gouvernement provincial depuis 2009, cette décision va à l’encontre de la volonté du gouvernement central qui, comme les autres pays de l’UE, a basé sa campagne de vaccination sur le volontariat.
80 % de volontaires
Arrêté en novembre, le principe peut paraître anachronique : l’Espagne ne comptait alors que 40 % de volontaires pour la vaccination ; ce taux dépasse désormais 80 %, selon le Centre de recherches sociologiques.
On considère les Galiciens comme des suspects permanents pouvait-on entendre dans les rangs de l’opposition menée par le Bloc nationaliste galicien et le Parti socialiste de Galice.
C’est un non-sens, tançait, le porte-parole socialiste pour la santé au parlement régional, Julio Torrado. Il n’y a pas de problème de vaccins, le processus se déroule bien. Pourquoi veulent-ils forcer la vaccination ? .
« Pas d’obligation mais une amende »
L’opposition régionale espère d’ailleurs que le texte sera retoqué par le Tribunal suprême espagnol. Ce à quoi ne croit pas le président du Comité espagnol de bioéthique et professeur de droit constitutionnel Federico de Montalvo : Dans ce cas, ce que je comprends, c’est qu’il n’y a pas d’obligation à se faire vacciner. Seulement, en cas de refus, on encourt une amende. C’est comme lors d’un contrôle autoroutier, si vous ne présentez pas votre permis de conduire, vous avez une sanction.