Deux jeunes se sont introduits dans un amphithéâtre de l’Université Jean-Monnet à Saint-Étienne vêtus d’une combinaison blanche. Ils ont demandé aux étudiants d’évacuer les lieux en raison d’une soudaine contamination au coronavirus sur le campus. Il s’agissait en fait d’une mauvaise blague.
Mardi 11 février, en début d’après-midi, près de 150 étudiants de 1ère année en droit ont été piégés par deux individus qui ont débarqué dans leur amphithéâtre, à l’Université Jean-Monnet de Saint-Étienne, a rapporté Le Progrès. Ceux-ci portaient une combinaison de protection contre les infections. Ils ont annoncé une contamination au coronavirus, provoquant la panique chez les élèves qui ont quitté le cours.
C’était un plaisir de vous avoir rencontré les amis https://t.co/DKkipQ2Tvq pic.twitter.com/8tqJUhiMGZ
— Mymykhouri (@mymyyy213) February 11, 2020
Très rapidement, les deux jeunes ont été interpellés par le service de sécurité de l’Université. Selon l’enquête menée en interne, ils s’étaient infiltrés parmi le flot d’étudiants dans la faculté avant d’aller se changer dans les toilettes. Vêtus d’une telle tenue, ils ont été pris très au sérieux par l’audience, d’autant que deux patients britanniques infectés en Haute-Savoie sont soignés à Saint-Étienne.
«Ils nous ont demandé d’évacuer les locaux expressément en brandissant la menace d’une contamination au coronavirus au sein du campus de Tréfilerie», a témoigné une étudiante qui se trouvait dans l’amphi. «C’est déplorable de jouer sur la peur et la psychose des gens», a-t-elle ajouté.
Au moment de l’ouverture de l’enquête, mardi 11 février, l’Université n’avait pas encore déterminé si les deux plaisantins étaient des étudiants ou non.
Une semaine plus tôt, dans le métro de New York cette fois, deux jeunes de 17 et 19 ans, habillés avec une combinaison de protection, avaient renversé un liquide rouge supposé contenir le Covid-19. Certains passagers ont crié et paniqué, tandis que d’autres ont compris dès le début qu’il s’agissait d’une blague. La direction de l’entreprise de transports new-yorkais a déclaré au New York Post que ce virus mortel n’était «pas un sujet qu’on pouvait prendre à la légère».