Gaspard Glanz : « Je couvrirai les manifestations malgré les interdictions, parce que je suis journaliste »

Gaspard Glanz ne « lâche rien ». Au sortir du Palais de justice, après avoir passé plus de 48 heures en détention, le journaliste a décrit les circonstances de son arrestation, et assuré qu’il exercerait son métier d’informer dès samedi prochain, malgré la décision de justice. Reporterre était là et a enregistré ses paroles.

Le journaliste Gaspard Glanz est sorti du Palais de justice lundi 22 avril à 20 h 40 après 48 h de garde-à-vue. Il avait été arrêté samedi, pendant la manifestation des Gilets jaunes à Paris, après avoir fait un doigt d’honneur à un policier. Il venait de recevoir une grenade entre les jambes. Il lui est interdit d’aller à Paris les samedis et le 1er mai — donc de fait de couvrir les manifestations qui se déroulent ces jours-là — jusqu’à son procès en octobre. Pour Reporterre, le photographe NnoMan était là. Il a enregistré ses propos.


Gaspard Glanz — Je couvrirai les manifestations de samedi et du 1er mai, malgré les interdictions, parce que je suis journaliste et que je travaille, et que j’habite à Paris.

La garde à vue s’est passée assez mal, j’ai des bleus partout. Quand je me suis fait arrêter, je me suis fait écrabouiller par terre, je n’ai rien mangé depuis samedi. J’ai pu boire, mais ce n’était pas facile, il a fallu se battre, et je pense que par ma notoriété, j’ai pu boire, alors que d’autres, dans ma situation, ne pouvaient pas le faire. Je sens encore l’odeur d’urine qui doit couvrir mon corps, pour vous donner une idée de l’ambiance du commissariat.

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