Interrogé sur Radio Classique sur la question des Gilets jaunes, l’ancien ministre de l’Education nationale a adressé son soutien aux gendarmes. Après les violences qu’ils ont subies lors des récentes manifestations, Luc Ferry estime que les forces de l’ordre devraient pouvoir faire usage de leurs armes pour se défendre.
L’éditorialiste de l’émission « Esprits Libres » diffusée sur Radio Classique a fermement condamné les violences à l’encontre des policiers et des gendarmes. Selon l’ancien ministre de Jacques Chirac, les forces de l’ordre doivent être autorisées à faire usage de leurs armes face aux manifestants violents.
« Évidemment qu’on est tous contre les violences mais ce que je ne comprends pas c’est qu’on ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin à ces violences » explique-t-il.
Interrogé sur le risque que cela comporte, Luc Ferry rétorque : « Et alors ? Écoutez franchement, quand on voit des types qui tabassent à coup de pied un malheureux policier qui est par terre. Qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois. Ça suffit ! ».
Sur la violence « insupportable », le philosophe a par ailleurs déclaré qu’il était d’accord avec Gérald Darmanin. « On a la quatrième armée du monde [la 5e en réalité, NDLR], elle est capable de mettre fin à ces saloperies », propose-t-il.
Luc Ferry cible ceux « qui viennent taper du policier »
« Ces espèces de nervis, ces espèces de salo***ds d’extrême droite, d’extrême gauche et des quartiers qui viennent taper du policier, ça suffit ». Selon le philosophe, « il y a en eu beaucoup, après les manifestations, il y avait des bandes des quartiers qui venaient se servir ».
« Le problème c’est que c’est un mouvement qui a suscité l’adhésion de 80 % des français. Quand on en arrive là, il faut retourner devant les électeurs », affirme l’ancien ministre de Jacques Chirac.
« C’est le café du commerce »
Sur la question du Grand débat national, le politologue qualifie cette proposition de « tentative désespérée de régulation démocratique ». Selon lui, « n’iront dans ces débats que les gens qui voudront y aller. Très souvent dans ce type de débat, les gens qui iront bavarder c’est le café du commerce. C’est les gens qui n’ont rien à faire ».
Réaffirmant son opposition au référendum, Luc Ferry clame que ce n’est pas le propre d’une démocratie : « Dans une démocratie ce qui compte c’est les élections », donnant l’exemple du référendum sur l’Europe sur lequel « on s’est assis ». Selon l’éditorialiste, le principe même du référendum est biaisé car « les gens répondent non pas à la question posée mais à celui qui la pose ».