«Instaurer une ségrégation»: une députée continue à attaquer le pass sanitaire malgré les sanctions

Déjà exclue de son groupe à l’Assemblée nationale pour avoir appelé les manifestants à «envahir» les permanences des élus, la députée Martine Wonner a de nouveau suscité le 21 juillet une vive polémique au sein de l’hémicycle, estimant qu’introduire le pass sanitaire revient à «instaurer une ségrégation» entre les Français.

Les discutions autour du pass sanitaire ne tarissent pas. Le 21 juillet elles se sont poursuivies à l’Assemblée nationale où les députés examinaient le projet de loi relatif à la crise sanitaire. L’ex-LREM Martine Wonner, désormais exclue du groupe Libertés et territoires, a continué à fustiger la mesure annoncée le 12 juillet par le Président

«Quelle société sommes-nous en train de construire pour nos concitoyens et les générations futures? […] Depuis mars 2020 ce gouvernement divise […] Le pass sanitaire va stigmatiser la population […] Le pass sanitaire va très rapidement mettre au ban de cette société des personnes qui auront fait un choix différent», a-t-elle lancé.

​Des gens privés d’égalité

Elle a ensuite expliqué l’objectif de l’amendement qu’elle a déposé.

«Je propose cet amendement parce que ce pass instaure définitivement une ségrégation entre les individus de notre pays. Il n’y a absolument plus aucune égalité d’accès».

Elle a donné l’exemple d’une femme «désespérée» qui l’avait appelée mercredi matin pour raconter qu’elle ne pourrait plus accéder à l’hôpital début août pour un contrôle suite à une chimiothérapie parce qu’elle n’était pas vaccinée.

Si une partie des parlementaires a hurlé «c’est faux», la députée a insisté sur le fait que ce n’était pas le cas puisque la femme en question avait reçu un mail de son médecin.

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès d’Olivier Véran et chargée de l’Autonomie a immédiatement démenti ces propos et a mis en garde la députée contre les tentatives de «désinformer» au sein de l’hémicycle.

«En cas de soins programmés à l’avance, la personne a le temps de faire un test pour protéger les autres si elle a des conditions non remplies pour être vaccinée […] et en cas d’urgence il n’y a évidemment pas besoin de pass», a-t-elle ajouté.

À l’heure actuelle, un millier d’amendements concernant le projet de loi ont été déposés. Ceux sur la suppression de l’article 1er ont été rejetés, tout comme ceux sur la réduction de la prolongation du régime de sortie de l’urgence sanitaire pour permettre un nouveau rendez-vous au Parlement.

Source : Sputnik

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