« Jésus est pédé »: La patronne de France Inter et l’humoriste Frédéric Fromet présentent leurs excuses après la colère des auditeurs qui parlent de blasphème.
Le vendredi dernier « 10 janvier 2020 », en direct sur France Inter dans l’émission « Par Jupiter », présentée par Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek, l’humoriste Frédéric Fromet a fait polémique après sa chanson intitulée « Jésus est pédé ». Une chanson qui a provoqué beaucoup de mauvaises réactions sur les réseaux sociaux.
Une semaine plus tard, l’humoriste ainsi que Laurence Bloch, la directrice de la station, se sont excusés après de nombreux messages sur les antennes de Radio France.
Frédéric Fromet et Laurence Bloch répondent aux auditeurs
« Je constate que ma chronique est ratée. Elle n’avait pour but que de dénoncer l’homophobie. J’ai été si mal compris que j’ai même heurté une association LGBT. C’est ma faute, donc » a déclaré Frédéric Fromet.
Il a ajouté : « Je le reconnais bien volontiers. Je présente mes excuses aux personnes que j’ai blessées, tout en revendiquant mon droit à l’erreur dans un exercice qui reste très périlleux ».
Un humoriste de France Inter, chante en direct: « Jésus est PD (…) Pourquoi ne pas l’avoir encu.. »
« Vous avez été très nombreux à manifester votre indignation et votre colère après la diffusion sur l’antenne de France Inter de la chanson de Frédéric Fromet consacrée au Christ et à sa possible homosexualité. Je voudrais vous dire d’emblée que la crudité de certaines expressions ne me semble pas appropriée, quelles que soient les intentions de l’auteur que je connais bien et dont j’estime le travail par ailleurs », a indiqué la patronne de France Inter en rappelant que Frédéric Fromet est « le ‘chansonnier » qui vient clore la semaine et proposer aux auditeurs son regard acéré sur ce qui l’a choqué, dérangé, interpellé ».
Il a continué : « C’est un exercice extrêmement difficile, risqué et donc quelquefois raté. Tout le propos de la chanson consacrée à l’interdiction par un juge brésilien d’une fiction au prétexte que Jésus semblait entretenir une relation homosexuelle était clairement de dénoncer l’homophobie que manifestait cette décision mais l’outrance de certaines expressions a pu rendre presque inaudible cette intention ».
Laurence Bloch a tenu à présenter « [ses] regrets les plus sincères ». « Il est important que nous continuions toutes et tous à défendre le principe de la liberté d’expression, le droit à l’outrance, à la caricature, à la satire. Nous le devons aux victimes de Charlie Hebdo. Nous le devons à toutes celles et ceux qui dans les pays totalitaires risquent leur vie pour cette liberté« , a-t-elle conclu.