Jim Cramer, personnalité de la télévision américaine et analyste de marché, a averti que le lundi 7 avril pourrait connaître le pire krach boursier en une journée depuis le « Black Monday » de 1987, lorsque les marchés du monde entier s’étaient effondrés, avec le Dow Jones américain perdant 22,6 %. Cet avertissement intervient après que les tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump ont ébranlé de nombreux pays cette semaine.
Black Monday : Jim Cramer met en garde contre un krach boursier majeur
Jim Cramer a affirmé que la situation empirerait si Trump ne « tendait pas la main » aux pays qui n’ont pas encore appliqué de tarifs de rétorsion, en leur offrant des incitations pour se conformer aux règles. Il a évoqué un possible krach boursier si aucune mesure préventive n’était prise.
Lors de son émission Mad Money diffusée sur CNBC le 2 avril, Cramer a mis en garde contre un carnage financier similaire à celui du krach boursier de 1987, lorsque le Dow Jones avait connu sa plus forte chute en une seule journée.
Ce commentateur chevronné a insisté sur le fait que la situation pourrait se détériorer si Trump ne faisait pas d’efforts diplomatiques :
« Si le président ne tend pas la main et ne récompense pas les pays et entreprises qui respectent les règles, alors le scénario de 1987 – celui où l’on a chuté pendant trois jours, puis de 22 % le lundi – devient très crédible. Nous n’aurons pas à attendre longtemps pour le savoir. La réponse viendra lundi », a-t-il déclaré.
NEW: Jim Cramer warns of a 1987 « Black Monday » style stock market crash on Monday, says he is about to be super mad.
« Black Monday » was a global stock market crash where the Dow Jones tanked almost 23% in a single day.
« If the president doesn’t try to reach out and reward these… pic.twitter.com/aPwnFzdXBA
— Collin Rugg (@CollinRugg) April 5, 2025
Les marchés plongent, la menace d’un krach boursier plane
Les indices boursiers américains ont fortement chuté jeudi et vendredi après que Trump a annoncé une taxe douanière « de base » de 10 % sur toutes les importations. Le S&P 500 a terminé la semaine dans le rouge, perdant 6 %, notamment à cause des contre-mesures imposées par la Chine. Cette semaine a ravivé les craintes d’un krach boursier global, enregistrant la pire performance hebdomadaire depuis la pandémie de Covid-19 en 2020.
Le Dow Jones et le Nasdaq ont chuté respectivement de 5,5 % et 5,8 %. Le Dow Jones a perdu 2 231 points vendredi, après une baisse de 1 679 points la veille, marquant le pire repli sur deux jours depuis mars 2020.
Ce carnage financier n’a pas été limité aux États-Unis ; les marchés en Europe, en Asie, et même en Inde ont aussi été secoués, renforçant la crainte d’un krach boursier mondial.
Jim Cramer et le risque de récession lié à un krach boursier
Cramer a néanmoins souligné que les États-Unis évitent la récession grâce à des chiffres solides de l’emploi :
« Cela rend moins probable qu’un krach boursier entraîne forcément une récession », a-t-il déclaré.
Il a poursuivi :
« Je vais contenir ma colère, mais seulement parce que j’ai vécu 1987, et au final, je m’en suis bien sorti. J’étais en cash au moment du krach boursier. Je sais ce que ça fait. »
De la bulle internet de 2000 à la crise financière mondiale de 2007, Cramer a formulé de nombreuses prédictions à des moments clés de l’économie mondiale. Mais toutes ses prévisions ne se sont pas révélées justes, notamment durant le krach boursier de 2007-2008, où il avait recommandé certains titres devenus insolvables.
Une alerte virale sur les réseaux : le krach boursier au centre des débats
🚨🌐 ALERTE – Le célèbre analyste Jim Cramer ALERTE sur un nouveau « Black Monday », semblable au KRACH BOURSIER de 1987. Les marchés ont déjà perdu 6 600 milliards de dollars, et la panique pourrait encore s’intensifier. pic.twitter.com/uRsisw8g4s
— AlertesInfos (@AlertesInfos) April 6, 2025
Plus tôt, Cramer avait déjà alerté sur un effondrement boursier, peu après l’annonce par Trump d’un droit de douane de 10 % sur toutes les importations, en plus de surtaxes spécifiques, comme 26 % pour l’Inde et 34 % pour la Chine.
Sur X (ex-Twitter), il écrivait :
« C’est difficile de bâtir un nouvel ordre mondial affaibli à la va-vite. On essaie frénétiquement, mais je ne vois toujours rien qui écarte le scénario du krach boursier d’octobre 1987. »
Dans une autre publication, il rappelait sa propre expérience du krach boursier de 1987 :
« Je ne veux pas un remake de 1987, bien sûr. Mais j’ai tradé pendant cette période et je me souviens de chaque jour. On savait qu’il fallait vendre, et on l’a fait. Mais on s’est sentis idiots car la semaine précédente avait déjà été terrible. »
Le krach boursier de 1987, toujours dans les mémoires
La prédiction de Cramer a enflammé les réseaux sociaux, où le mot-clé “krach boursier” est largement partagé. Le Black Monday de 1987 reste une référence incontournable : le 19 octobre, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) s’était effondré de 22,6 % en une seule séance — la plus forte baisse jamais enregistrée en une journée.
Ce krach boursier historique a déclenché un effet domino, partant de Hong Kong avant de se propager à l’Asie, l’Europe, puis aux États-Unis.
