Au Burkina Faso, deux militaires sont morts en sauvant des otages, dont deux Français. La zone qu’ils visitaient était déconseillée par le gouvernement.
BURKINA FASO – Des héros, mort pour sauver leurs compatriotes. Alors que les deux ex-otages libérés au Burkina Faso sont rentrés au France et ont été accueillis à Villacoublay par Emmanuel Macron, les dépouilles des deux soldats français tombés lors de l’opération sont en cours d’acheminement ce dimanche 12 mai. Ce dans l’attente d’une cérémonie d’hommage national mardi 14.
De nombreuses voix se sont élevées pour critiquer le choix imprudent des ex-otages de se rendre dans une zone jugée instable par le gouvernement et qui était déconseillée. La mère d’Arnaud Beltrame, le gendarme qui a donné sa vie pour sauver un otage à Trèbes en mars 2018, les juge “très égoïste”.
“Pour un plaisir personnel”
“Arnaud a agi en France, pas sur un théâtre de guerre, et les otages su Super U de Trèbes étaient pris au dépourvu dans leur vie quotidienne”, explique Nicolle Beltrame dans les lignes du JDD ce dimanche 12 mai.
“Les deux touristes, Patrick Pique et Laurent Lassimouillas, eux, sont allés dans une zone excessivement dangereuse pour du loisir, pour un plaisir personnel. Je trouve ça très égoïste, juge-t-elle.
“Arnaud a devancé l’appel en se constituant otage à la place de Julie, la caissière. Les hommes de la Marine nationale ont répondu à des ordres, poursuit la mère du lieutenant colonel. Certes, le résultat est le même: horrible. Je me sens proche, spirituellement, de ces familles qui sont en train de vivre ce que je vis depuis plus d’un an”.