Interpellée par un syndicaliste, la patronne de la RATP a justifié l’augmentation de plus de 50 000 euros de son salaire annuel en se comparant à un autre grand patron.
Le climat social se tend chaque jour un peu plus à la Régie autonome des transports parisiens. La PDG de la RATP, Catherine Guillouard, a justifié jeudi son augmentation de salaire de 12,5%, après avoir été interpellée par un syndicaliste lors de la visite d’un site de maintenance, dans un contexte social tendu.
« Est-ce que vous trouvez normal que le président de la RATP (63 000 salariés, 5,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires), dont la rémunération n’avait pas été revue depuis 2010, gagne moins que le patron de Keolis? », filiale de transports en commun de la SNCF, s’est défendue Catherine Guillouard.
50 000 euros supplémentaires
Arrivée en 2017 à la tête de la RATP, à la suite d’Elisabeth Borne entrée au gouvernement, Catherine Guillouard a été reconduite cet été pour cinq ans.
À cette occasion, l’État a augmenté de 50 000 euros son salaire fixe annuel, passé de 300 000 à 350 000 euros. En y ajoutant la rémunération variable d’un montant de 100 000 euros maximum (liée à la performance de l’entreprise), le total passe de 400 000 euros à 450 000 euros – le plafond pour les entreprises publiques- , soit 12,5% de hausse.
« La rémunération de la PDG de la RATP est totalement publique et colle à ce qui se pratique dans les entreprises publiques d’une manière générale », a estimé le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, venu à la rencontre des salariés alors que des négociations se préparent sur la réforme des retraites.
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