La Russie menace de répondre « PAR TOUS LES MOYENS DISPONIBLES » au déploiement de soldats de la paix européens en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine s’est déclaré, jeudi 12 mars, favorable à un cessez-le-feu en Ukraine, mais sous certaines conditions. Il a insisté sur la nécessité de « s’attaquer aux causes profondes » du conflit et de régler des « questions importantes » avant toute trêve. Cette déclaration intervient alors que l’Ukraine, les États-Unis et l’Union européenne pressaient Moscou de répondre à une proposition de cessez-le-feu de trente jours, formulée mardi à l’issue de pourparlers ukraino-américains en Arabie saoudite.

Poutine, rompant le silence jeudi 13 mars 2025, a toutefois maintenu un flou stratégique sur l’avenir de son « opération spéciale » en Ukraine. Tout en se disant ouvert à un cessez-le-feu, il a ajouté : « Mais il y a des nuances. » Il a souligné que certaines « questions importantes » devaient être résolues pour garantir la mise en œuvre de cette trêve. « Comment s’assurer que le conflit ne se reproduira pas ? Comment organiser le contrôle ? », a-t-il interrogé, exprimant des craintes que l’Ukraine profite de cette pause pour renforcer ses effectifs militaires et recevoir de nouvelles armes occidentales.

« S’attaquer aux causes profondes »

Au-delà de ces questions pratiques, Poutine a laissé entendre qu’il n’accepterait pas le projet de cessez-le-feu en l’état. « Nous sommes d’accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités, mais nous partons du principe que cette trêve doit conduire à une paix durable et s’attaquer aux causes profondes de cette crise », a-t-il déclaré.

Parmi ces « causes profondes », le président russe évoque notamment la question de la souveraineté ukrainienne. Dans un long discours prononcé trois jours avant le début de l’invasion, il avait décrit l’Ukraine comme un État artificiel, créé par la Russie, et affirmé que seule Moscou pouvait en assurer « l’intégrité ». Il a également évoqué une « menace existentielle » venant de l’Occident, justifiant ainsi son intervention militaire.

Le déploiement de soldats de la paix européens en Ukraine sera considéré comme un ‘’conflit armé direct’’

Par ailleurs, Moscou a réitéré son opposition à tout envoi de soldats européens en Ukraine en tant que force d’interposition. Mercredi, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a averti qu’un tel déploiement serait considéré par la Russie comme un « conflit armé direct ». « Nous répondrons par tous les moyens disponibles », a-t-elle prévenu, renforçant ainsi les tensions déjà vives entre la Russie et les pays occidentaux.

Cette déclaration souligne la détermination de Moscou à empêcher toute intervention étrangère en Ukraine, tout en maintenant une position ambiguë sur les conditions d’un éventuel cessez-le-feu. Les négociations pour une paix durable semblent donc encore loin d’aboutir, alors que les deux camps se méfient mutuellement de leurs intentions.

Lire aussi : Sergueï Lavrov : « L’Occident d’aujourd’hui ne croit en personne à part en Satan »

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jpaxon
jpaxon
2 jours il y a

Du coup s’il n’y a plus de guerre pendant un certain temps les ukrainiens peuvent élire un nouveau président puisqu’ils n’en ont plus depuis plusieurs mois, et peut-être que cette fois ci ça sera un vrai politicien pas un acteur porno AH mais non ça ne plaira pas à la hyène

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