Le coronavirus, une maladie saisonnière? Même sans vaccin, «il faut éviter le confinement à tout prix»

Le Covid-19 serait «une maladie saisonnière» selon le Pr Raoult. Ce dernier émet la possibilité qu’il n’y ait plus aucun cas d’ici un mois dans les pays tempérés, mais jusqu’à quand? Doit-on avoir peur d’une nouvelle vague? L’économiste Fréderic Bizard, président du think tank «Institut Santé», analyse la situation pour Sputnik.

Le désormais populaire Pr Didier Raoult a émis une nouvelle hypothèse selon laquelle, le Covid-19 serait une maladie saisonnière. Dans la dernière vidéo postée sur son compte officiel Twitter, le scientifique affirme qu’il «est possible que d’ici un mois, il n’y ait plus de cas dans la plupart des pays tempérés.»

Si cette annonce semble être a priori une bonne nouvelle, sans vaccin, le coronavirus pourrait faire son retour l’hiver prochain –et le confinement avec–. Un nouveau confinement qu’il faut «éviter à tout prix», selon Fréderic Bizard, économiste et président de l’Institut Santé, un think tank qui se consacre à la refondation du système de santé en France.

«Le confinement, il faut vraiment l’éviter: encore une fois, ça revient à une deuxième vague. Si on est obligé de reconfiner, c’est que tout s’arrête et comme vous avez fragilisé le tissu social et économique, la deuxième vague, elle est mortelle. C’est ce qui s’est passé avec la grippe espagnole, c’est la deuxième vague qui a fait des ravages.»

La grippe espagnole a atteint son apogée en juin 1918: elle a affaibli les personnes contaminées, mais a fait peu de morts. Les gouvernements européens pensaient alors l’épidémie terminée. Pourtant, dès le mois de septembre de la même année, une seconde vague est apparue, plus dangereuse. Des conséquences liées aux choix des gouvernants, qui n’avaient pas réellement pris connaissance du risque. Une erreur qui s’est répétée avec le Covid-19.

Au début de l’épidémie de coronavirus, de nombreux experts et professionnels du monde de la santé, y compris le Pr Raoult, s’avançaient à dire que le virus ne serait pas si mortel que cela. Ils comparaient le virus à d’autres, déjà connus, comme Ebola, dont le taux de létalité moyen est de 50%, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de loin supérieur à celui du Covid-19, qui se situe à 3,4% au niveau mondial, selon les données provisoires de la même organisation. En France, l’étude menée par l’Institut Pasteur conclut que seuls 2,6% des infectées sont hospitalisés et 0,53% meurent. Des chiffres qui suscitent des interrogations quant à la gestion de l’épidémie.

«On peut avoir l’approche de se dire “bon, c’est sympathique tout ça, mais on est quand même en train de faire un raffut et de foutre l’économie et la vie sociale par terre pour quand même une virose qui emmène 2,6% des gens à l’hôpital et en tue 0,5%.” On a connu des viroses qui en tuent plus que ça, donc en cela, cette virose est quand même très surdimensionnée en termes de réaction», lance l’économiste au micro de Sputnik.

Frédéric Bizard s’appuie sur la théorie des perspectives, portant sur le choix rationnel de l’homme, pour expliquer l’importance du risque, qui a été mal ou peu prise en compte il y a quelques mois maintenant.

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