En juillet 2017, le général Pierre de Villiers, chef d’État-major des armées démissionnait de ses fonctions après une mésentente avec le nouveau président. Il jure n’avoir gardé « aucune rancune » contre le chef de l’État, détaille-t-il entre autres dans son nouveau livre à succès.
Comme il le confie dans un entretien accordé au Parisien – Aujourd’hui en France, le général Pierre de Villiers est inquiet : « devant les crises qui s’empilent, la France peut basculer », alerte l’ancien militaire, auteur d’un troisième livre en trois ans, L’équilibre est un courage.
Dans ce livre justement, Pierre de Villiers assure qu’il y a une demande croissante d’autorité de la part des Français : « Tout devient tellement chaotique que les gens ressentent ce besoin, réclament de l’autorité. Dans les cités, c’est ce qui me frappe. Dans l’armée, j’ai commandé des Français venus de partout, beaucoup des cités. J’ai trouvé intéressant d’aller les voir chez eux. À ma grande surprise, aux Mureaux, ils m’ont dit : ‘Mon général, vous on vous respecte.' »
Dans un autre extrait de son ouvrage, Pierre de Villiers dit également craindre une guerre civile à cause de tous ces bouleversements actuels : « On est dans une drôle de période, qui n’est en fait pas drôle du tout, comme l’était la ‘drôle de guerre’ (…) Ma crainte, c’est la guerre civile. Quand on décapite un prof devant un collège ou qu’on assassine trois personnes venues prier dans une église… »