Jugé actuellement en comparution immédiate, Damien T. qui avait giflé Emmanuel Macron lors du déplacement de ce dernier dans la Drôme le 8 juin, a confirmé ne pas avoir «contesté ce geste».
Damien Tarel dit avoir envisagé faire « quelque chose de marquant » en amont mais qu’il s’était « ravisé »
« Il a voulu me serrer la main » et « j’ai hésité à le faire », a déclaré à la barre Damien Tarel. « Quand (Emmanuel Macron) s’approche, je dis ‘Montjoie Saint-Denis à bas la macronie’ et je le gifle », relate le prévenu. »Je caractériserai cette gifle de plutôt violente », a-t-il ajouté face au tribunal.
Damien Tarel affirme également que « ce qui explique (son) geste, c’est la surprise de le voir arriver vers (lui) ».
« Dans la voiture, quand on attendait, on avait envisagé de faire quelque chose de marquant, de l’interpeller sur des sujets politiques, de prendre un gilet jaune ou un drapeau français mais on s’est ravisé », déclare aussi le mis en cause. »Quelques jours avant, on avait envisagé de lancer un œuf ou une tarte à la crème », a également déclaré Damien Tarel.
Damien Tarel juge que « Macron représente très bien la déchéance de notre pays »
Interrogé par la présidente sur sa réaction, au vu de ses activités d’enseignement des arts martiaux et de son intérêt pour la chevalerie, Damien Tarel admet un « acte pas maîtrisé (…) au niveau de la maîtrise physique ».
« Au niveau de la chevalerie on n’aime pas le mensonge », a toutefois poursuivi le prévenu.Emmanuel Macron « s’est dirigé vers moi car je suis jeune, ce qui est le sujet de sa campagne actuellement ».
« Je pense que Macron représente très bien la déchéance de notre pays », a revendiqué Damien Tarel.
« Montjoie ! Saint Denis ! » : ça fait référence au cri de ralliement des chevaliers. C’est un slogan patriote », explique l’homme qui a giflé Emmanuel Macron. « Je pense que ma réaction était un petit peu impulsive mais que mes paroles ont eu un impact pour Emmanuel Macron, tous les gilets jaunes et les patriotes », a-t-il ajouté.