L’Élysée a cramé la caisse en 2023, alors que les discussions autour du projet de loi de finances pour 2024 sont en cours, un document annexe a suscité l’attention du public. Selon les révélations de Politico, relayées par le Huffpost le jeudi 5 octobre, la présidence de la République a clôturé son exercice budgétaire 2023 dans le rouge.
Les « prévisions d’atterrissage budgétaire à fin 2023 », qui avaient été estimées à 115 millions d’euros l’année précédente, ont dépassé toutes les attentes en atteignant finalement 127,4 millions d’euros de dépenses au sein du palais présidentiel. Ainsi, l’Élysée a terminé l’année 2023 avec un déficit de 12,4 millions d’euros.
L’Élysée évoque des « aléas exogènes » et des « éléments inflationnistes conjoncturels » pour expliquer ces dépassements budgétaires, sans fournir de détails précis. Bien que l’augmentation du coût de l’énergie ait engendré une dépense de 1,1 million d’euros et l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires de 1,2 million d’euros, la majeure partie du déficit, soit 8 millions d’euros, est attribuée à une « très forte activité présidentielle ».
L’équipe d’Emmanuel Macron, contactée par le Huffpost, justifie cette « très forte activité présidentielle » en évoquant la multiplication d’initiatives diplomatiques du président, ajoutant que les dépenses présidentielles font l’objet d’un « contrôle » annuel.
Pour tenter de réduire ce déficit de plus de 12 millions d’euros, le palais présidentiel envisage plusieurs mesures. Celles-ci incluent « l’application d’un effort supplémentaire de -5 % sur les budgets d’investissement » et « la refacturation systématique de certaines activités vers les ministères depuis le Palais ». Ainsi, la présidence de la République espère finalement réduire le déficit à 9,1 millions d’euros.
Ces développements budgétaires à l’Élysée soulignent l’importance de gérer de manière responsable les finances publiques, même au plus haut niveau de l’État.