La prime, annoncée le 15 avril, sera accordée dès le mois de mai, promet le ministère de la Santé : en signe de reconnaissance pour leur mobilisation pendant la crise liée à l’épidémie de Covid-19, les personnels hospitaliers toucheront une prime exceptionnelle. Pour les personnels des services les plus exposés (dans les trente départements les plus touchés et les 108 hôpitaux du dispositif Covid ), elle s’élèvera à 1.500 euros. Pour les autres membres du personnel hospitalier, elle sera de 500 euros.
Les ambulanciers pas considérés comme « soignants ».
Restent des professionnels, des établissements, qui restent a priori exclus de ce dispositif de primes exceptionnelles. Et c’est le cas des ambulanciers privés, dont une partie ont été missionnés par le Samu pour le transport des malades du Covid-19.
« De par notre formation, et de par la loi, nous sommes considérés par le ministère de la Santé comme des professionnels de santé. Mais nous ne sommes pas soignants. De plus, nous dépendons de la convention collective des transports routiers, qui dépend donc du ministère des Transports« , explique Redouane Saf, ambulancier, auteur d’une pétition nommée « Obtenir la prime Covid-19 du Gouvernement, changement du statut des ambulanciers privés » sur Internet – qui cumule plus de 20 000 signatures à l’heure actuelle.
« Cette prime, c’est une forme de reconnaissance financière. »
Même s’il salue le fait qu’Emmanuel Macron, dans sa dernière allocution, a mentionné les ambulanciers, il estime qu’il y a « un sentiment de laissés pour compte, de déception, en voyant que les ambulanciers, qui ont eux aussi été en première ligne, ont été exclus de ce dispositif« .
Interrogé, le ministère de la Santé précise que les ambulanciers sont éligibles à un autre dispositif spécifique, mis en place pour les professionnels de santé libéraux.