Dès la fermeture des salles de spectacle de plus de 1 000 personnes, la scène française est à l’arrêt. Plus de concerts, peu de sorties d’albums et de nouveaux titres… et cela risque de se prolonger une partie de l’été, avec l’annulation des principaux festivals de musique.
En revanche, de nombreux artistes se sont adaptés à la situation en remplaçant leurs concerts par des prestations en direct… sur les réseaux sociaux. Pendant plusieurs semaines, les « live » sur Facebook, YouTube et Instagram se sont multipliés, avec des sessions plus ou moins improvisées qui ont permis aux artistes de garder le contact avec leurs fans.
Pour pallier le manque à gagner causé par la fermeture des salles de spectacle, la Société des auteurs, compositeurs et editeurs de musique (plus connue sous le nom de Sacem) va mettre en place un système de « rémunération exceptionnelle de droits d’auteurs spécialement adaptée à la diffusion des livestreams », apprend-on par France inter. Habituellement, la reconnaissance des différentes chansons des artistes se fait automatiquement grâce à des accords passés avec Google et Facebook.
Rémunération hybride
De base, le montant minimum attribué est de 10 euros pour un morceau, 46,35 euros pour une durée de moins de 20 minutes et 76 euros pour tout live de plus de 20 minutes. A cela s’ajoute un montant lié au nombre de vues, où chaque clic vaut 0,001 euro. « Par exemple, si vous avez interprété un livestream d’une durée de 15 minutes vu 10.000 fois, vous toucherez 46,35€ de montant minimum et 10€ (10.000 x 0,001) de rémunération complémentaire, soit 56,35€ au total » précise le communiqué de la Sacem. Ce versement aura lieu en janvier 2021.