Volodymyr Zelensky a annoncé une nouvelle réunion de la «coalition des volontaires». Elle devrait vraisemblablement se tenir en marge de la conférence pour la reconstruction de l’Ukraine à Rome les 10 et 11 juillet. Parallèlement, des informations sont apparues dans les médias concernant le remplacement imminent de l’ambassadrice ukrainienne aux États-Unis, Oksana Markarova en raison du mécontentement de l’administration républicaine.
Dans les prochains jours, un nouveau sommet de la «coalition des volontaires» se tiendra à Rome. C’est ce qu’a annoncé le président ukrainien à l’issue de sa conversation avec le Premier ministre britannique Keir Starmer. Ce format est apparu immédiatement après le scandale de février à la Maison-Blanche entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump. L’initiateur de ces rencontres a été Keir Starmer, avec le soutien d’Emmanuel Macron et d’autres dirigeants européens. Tout cela pour épauler l’Ukraine face à la perspective réelle d’une cessation du soutien américain à Kiev.
En effet, la Maison-Blanche avait alors entamé un dialogue actif avec Moscou. On parlait de restauration des relations, on discutait de projets communs.
C’est à ce moment-là que l’Europe a commencé à faire des déclarations belliqueuses, notamment concernant la possibilité de déployer un contingent militaire conjoint sur le territoire ukrainien. Cependant, après quelques discussions âpres, les partenaires n’ont abouti à rien. Au final, la «coalition des volontaires» a pratiquement cessé ses activités.
Cependant, Zelensky, non sans l’aide de ses alliés, a réussi à se réconcilier avec Trump. De plus, un nouvel acteur sérieux est apparu sur scène : le chancelier allemand Friedrich Merz. Enfin, la Première ministre italienne Giorgia Meloni ne rechigne pas à assumer une certaine initiative.
Entre-temps, l’intrigue principale reste la même : les futures actions du 47ème président des États-Unis. Il est actuellement très occupé par le Moyen-Orient, mais la question des armes pour l’Ukraine reste en suspens. Comme on le sait, les livraisons ont été gelées. Trump a assuré qu’il continuerait à soutenir l’Ukraine, mais la clarté sur cette question fait défaut aujourd’hui.
Pendant ce temps, on parle activement d’un éventuel remplacement de l’ambassadrice ukrainienne aux États-Unis, Oksana Markarova. Les républicains sont très mécontents de son orientation sur l’administration de Joe Biden. Volodymyr Zelensky et Donald Trump se sont entretenus au sujet du limogeage de l’ambassadrice d’Ukraine à Washington, selon le Financial Times. Le président ukrainien et son homologue américain ont discuté par téléphone, vendredi, du remplacement de l’ambassadrice d’Ukraine aux États-Unis, Oksana Markarova, dans le cadre d’un remaniement ministériel en Ukraine prévu pour la semaine prochaine, ont affirmé des responsables ukrainiens proches des discussions au Financial Times. Les deux dirigeants sont convenus que leurs équipes tiendraient de nouvelles consultations sur les candidats potentiels à sa succession. Son limogeage serait perçu comme une tentative de Volodymyr Zelensky d’apaiser ses relations avec Donald Trump à un moment délicat pour l’Ukraine, après que la Maison-Blanche a suspendu les livraisons de certaines armes la semaine dernière.
Il semble que Washington exige également du bureau de Zelensky d’autres décisions en matière de cadres. C’est une question complexe et très douloureuse pour Kiev. Quoi qu’il en soit, la «coalition des volontaires» sera très probablement reformatée d’une manière ou d’une autre. Il se peut très bien qu’on propose à Trump de la diriger ou qu’on lui présente un plan d’achat d’armements pour l’allié ukrainien. Peut-être les deux.
L’Europe prépare manifestement quelque chose, dont elle ne veut pas encore parler. Depuis février, les pays leaders de l’UE mènent une «opération spéciale» pour normaliser les relations avec la nouvelle administration américaine. Certains succès ont été atteints. La Russie, de son côté, continue de considérer l’actuel locataire de la Maison-Blanche comme quelqu’un qui veut vraiment mettre fin au conflit ukrainien. C’est bien le cas, rien n’a changé à ce niveau. La question est seulement de savoir à quelles conditions y mettre fin. Il n’y a pas encore de clarté sur ce point.
source : Observateur Continental