L’expérience de Asch : Quand le groupe prend le pouvoir sur les décisions prises par un individu

Il y a une soixantaine d’années, l’expérience de Asch a démontré le pouvoir du groupe sur les décisions prises par un individu ainsi que l’impact sur son individualité. Comment...

Il y a une soixantaine d’années, l’expérience de Asch a démontré le pouvoir du groupe sur les décisions prises par un individu ainsi que l’impact sur son individualité. Comment une personne peut-elle se conformer à un groupe au-delà même de sa volonté ?

L’expérience de Asch, publiée en 1951, a été menée par Solomon Asch, psychologue social polonais du XXe siècle. Ce personnage est également connu pour avoir été directeur de thèse de Stanley Milgram à l’Université Harvard qui a mené l’expérience de Milgram entre 1960 et 1963. L’expérience de Milgram avait la vocation d’évaluer le degré d’obéissance d’un individu devant une autorité qu’il juge légitime et d’analyser le processus de soumission à l’autorité.

Si l’expérience de Asch a inspiré celle de Milgram, elle est aussi liée à l’expérience de Stanford (1971) ayant pour but de comprendre les effets de la situation carcérale. Celle-ci visait à étudier le comportement de personnes ordinaires dans un contexte de jeu de rôle gardiens/prisonniers et eut pour effet de montrer que la situation en elle-même prévalait sur la personnalité des participants dans leur prise de décision et leur comportement.

L’expérience de Asch consistait à soumettre un groupe d’étudiants âgés de 17 à 25 ans à un prétendu test de vision, alors que l’intégralité des participants était complice de Solomon Asch sauf un seul, le sujet étudié. Réuni dans une pièce, on demanda au groupe d’évaluer la longueur de plusieurs lignes droites tracées sur une série d’affiches en comparaison avec une ligne témoin dont il fallait trouver l’équivalent (voir schéma ci-dessous).

Viasciencepost