L’infirmière interpellée mardi pour « outrage et jets de projectiles sur les forces de l’ordre » au cours d’une manifestation de soignants à Paris a affirmé en garde à vue avoir craqué par épuisement et colère contre l’État, a-t-on appris de source proche du dossier.
Plusieurs vidéos de son interpellation ont été relayées sur les réseaux sociaux. On y voit une femme portant une blouse blanche arrêtée sans ménagement par les forces de l’ordre alors que des échauffourées ont éclaté à l’arrivée du cortège sur l’esplanade des Invalides.
D’autres vidéos montrent la même personne jeter des projectiles en direction des forces de l’ordre, quelques minutes auparavant.
« Des investigations sont toujours en cours », a précisé la source judiciaire, ajoutant qu’aucune décision n’avait été prise concernant la suite de la procédure.
Colère contre l’État
Lors de son audition, cette infirmière de 50 ans travaillant à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), a reconnu avoir jeté des cailloux en direction des forces de l’ordre, selon une source proche du dossier. Mais, a-t-elle expliqué, sa colère n’était pas dirigée contre les policiers mais contre l’État. Elle a dit avoir craqué.
L’infirmière a raconté, selon cette source proche, la dureté de son métier, des journées de travail 10 heures à 14 heures au plus fort de l’épidémie de Covid-19, le décès de 20 patients durant cette période, sa présence auprès d’eux, sa fatigue et une sérologie positive au virus.
Source: 7sur7