Plus d’un mois après le tweet guerrier de Trump où l’intéressé avait dit avoir donné à son armada l’ordre de « détruire » des vedettes rapides iraniennes, l’armée américaine a émis ce mercredi matin, heure de Téhéran, un communiqué. A en juger la teneur, les généraux US, paniqués déjà à l’idée d’avoir à faire face aux cinq pétroliers iraniens qui, à l’heure qu’il est, devraient se trouver pas loin des côtes vénézuéliennes pour lui livrer leur cargaison d’essence, se seraient creusés les cellules grises pour faire écho au tweet présidentiel.
Ainsi l’armée US lance-t-elle un ultimatum : dans son communiqué, elle affirme considérer désormais comme une « menace » tout navire ou embarcation « étranger » qui se trouverait à moins de 100 mètres de ses navires de guerre et que par conséquent, elle prendrait des «mesures défensives légales» ! Les termes « étranger » et « légale », marquant évidement l’extrême culot dont fait preuve une marine étrangère dont la présence au Moyen-Orient n’a cessé d’être une source de tension et de guerre. Aussi inventent les Etats Unis d’Amérique leur propre loi de navigation, ajoutant au droits habituels de klaxonner, de tir des fusées éclairantes et enfin de tir de semonce, une clause exceptionnelle, « une distance à naviguer » !

Mais on croit presque rêver : voici une Amérique dont les navires se permettent de faire irruption non loin des eaux territoriales iraniennes, d’y multiplier des exerces militaires parfaitement belliqueux et qui se fixent à des zones de « transit légal» comme si le golfe Persique faisait partie des eaux territoriales US ou de l’Atlantique, là où un face-à-face Iran/USA est plus qu’attendu. Le communiqué de l’US Army dit que l’Amérique ne veut pas la guerre et tente de justifier sa ridicule ultimatum en affirmant que « 100 mètres » puissent sembler loin, mais qu’il est incroyablement proche pour les grands navires de guerre qui ont du mal à virer rapidement, comme les porte-avions, n’empêche que la peur se lit partout dans ce texte.
Il y a deux jours le ministre de la Défense, le général de brigade Amir Hatami a d’ailleurs anticipé ce communiqué de l’US Army : « Une attaque militaire contre l’Iran sera ripostée par une attaque militaire. Un point c’est tout. L’Iran infligera une réponse ferme et catégorique à tout agresseur pour défendre sa sécurité nationale et il a prouvé qu’il tient la parole. L’assassinat de notre grand général Soleimani en Irak aurait dû servir de leçon aux Américains, acte dont la riposte a ébranlé le concept même de base militaire US dans le monde », a dit le ministre de la Défense.
Juste avant, les Américains avaient toutefois perdu leur emprise sur le ciel de la région par la destruction en plein espace aérien du golfe Persique d’un drone ce qui a laissé une fente géante dans ce supposé chape de radars de censeurs et de satellites que l’Amérique se croit créer au Moyen-Orient et qu’elle croit surtout invulnérable.
Presque au moment où l’US Army lançait son ultimatum de pacotille à l’Iran, les médias ont fait état du départ de deux autres tankers bourrés d’essence et opérant sous pavillon iranien, cette fois, vers la Chine, signe que l’Iran est plus que déterminé à en découdre avec ce géant au pied d’argile qu’est l’Amérique. Est-ce une « irruption » de l’USS Puller en plein exercice de patrouille du CGRI dans le golfe Persique qui allumera la mèche ?
Source : presstv