Invitée de BFMTV ce dimanche 8 mars à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Marlène Schiappa a immanquablement été interrogée sur des images de violences policières circulant sur les réseaux sociaux depuis la veille. Et si elle se dit “choquée” par les scènes, elle ne manque pas de rappeler le contexte pour justifier l’action des policiers.
“Quand j’ai découvert ces vidéos postées sur les réseaux sociaux, j’ai tout de suite échangé avec le ministre de l’Intérieur puisque je connais son engagement pour défendre les droits des femmes”, a d’abord expliqué la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
Sur ces vidéos, on peut voir des dizaines de féministes chargées, bousculées et même traînées jusque dans le métro par des forces de l’ordre.
“J’ai été assez choquée par un certain nombre d’images, notamment des images où l’on voit des femmes traînées dans le métro”, raconte la ministre avant de poursuivre, dans une forme de justification des actes policiers: “mais de quoi on parle? On parle d’une manifestation de nuit, organisée par des groupes antifascistes, anticapitalistes, féministes qui ont décidé de faire une manif’ de nuit. (…) Le rapport demandé par le ministre de l’Intérieur indique que le tracé de la manifestation n’aurait pas été respecté et que ça aurait occasionné les faits que l’on voit là.”
"Les femmes n'ont pas respecté le tracé" justifie la secrétaire aux #DroitsDesFemmes le jour où on les bafoue au lieu de les célébrer. Puis, aucune dénonciation, aucune démission pour ne pas cautionner, rien. Mais on ne s'y trompe pas : Marlène Schiappa a déjà démissionné. #8mars pic.twitter.com/7aORLZJszr
— Claire Underwood (@ParisPasRose) March 8, 2020