Elon Musk caresse le rêve d’augmenter les capacités cognitives de l’homme grâce à de minuscules électrodes implantées dans le cerveau. La start-up Neuralink chargée de créer cette interface neuronale envisage de réaliser son premier essai clinique dès le second trimestre 2020.
Des fils dix fois plus fins qu’un cheveu humain
Le premier implant cérébral sur une personne paralysée a eu lieu en 2006 sur Matthew Nagle, qui a pu jouer au jeu Pong. La technologie utilisée s’appelle BrainGate, elle a depuis permis d’autres exploits comme le contrôle de bras robotiques. Les chercheurs de Neuralink sont parvenus à créer un implant beaucoup plus évolué que les technologies actuelles.
La première avancée est au niveau des « fils » qui sont implantés. Ils utilisent un polymère très souple, ce qui leur permettra de bouger avec les mouvements naturels du cerveau, contrairement aux aiguilles rigides utilisées par la technologie BrainGate. Les fils ne mesurent que quatre à six micromètres d’épaisseur, soit dix fois moins qu’un cheveu humain. Chaque fil peut contenir 32 électrodes pour créer un système contenant jusqu’à 3.072 électrodes par matrice, distribuées sur 96 fils.
« Nous pouvons réaliser une interface cerveau-machine complète », s’est félicité M. Musk, lors d’une manifestation high tech à San Francisco où le milliardaire et les membres de l’équipe de Neuralink ont présenté un état de leurs recherches. Le projet peut « réaliser une sorte de symbiose avec l’intelligence artificielle », assure-t-il.