Nigeria : le calvaire des femmes violées et exploitées dans des “usines à bébés”

Fin février, la police nigériane a libéré une vingtaine d’enfants retenus dans une “usine à bébés”. Dans ces lieux, des femmes sont enfermées et violées pour donner naissance à des enfants destinés à être revendus. Une activité criminelle qui est loin d’être inédite au Nigeria.

Cette fois, c’est dans la ville pétrolière de Port Harcourt, dans le sud du pays, qu’un trafic de bébés a été mis au jour. Le 25 février dernier, la police a secouru 24 enfants âgés de 1 à 2 ans et quatre adolescentes enceintes, rapporte le site d’information nigérian Vanguard. “Le propriétaire des lieux contredit la version de la police selon laquelle la maison était une ‘usine à bébés’” et assure qu’il s’agit d’un orphelinat.

Difficile à croire pour Nnamdi Omoni, porte-parole de la police de l’État de Rivers dont Port Harcourt est la capitale, les bébés et les adolescentes délivrés ayant été retrouvés dans un état de faiblesse et de malnutrition, précise le quotidien national Daily Post. Pour les autorités, on est  bien en présence d’une “usine à bébés”.

Des bébés revendus entre 745 et 1 240 euros

Dans ces “usines à bébés”, les femmes, souvent très jeunes, vivent un véritable enferKidnappées dès leur plus jeune âge, elles y sont emprisonnées et violées par les trafiquants. Les nouveau-nés sont ensuite vendus au sein de circuits clandestins d’adoption et de trafic d’êtres humains. Mais certains peuvent également être utilisés lors de sacrifices rituels de magie noire. Les bébés sont vendus à des prix exorbitants : 300 000 nairas, soit 745 euros pour les filles et 500 000 nairas, soit 1 240 euros pour les garçons.

Différentes techniques sont pratiquées par les trafiquants afin de kidnapper les jeunes adolescentes ou enfants. Souvent originaires de régions éloignées, ils leur promettent du travail et une vie meilleure en ville. Ils peuvent également proposer aux femmes déjà enceintes de leur apporter une aide médicale. Afin de passer inaperçus, ce sont souvent des femmes qui rentrent en contact avec les adolescentes. Une fois arrivées dans le lieu en question, elles sont enfermées et violées jusqu’à ce qu’elles soient réellement tombées enceintes.

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