L’augmentation mondiale des températures et l’acidité des eaux pourraient éliminer l’ensemble des récifs coralliens d’ici 2100. Le constat est alarmant, et est issu de nouvelles recherches présentées à San Diego, à l’occasion de l’Ocean Sciences Meeting 2020.
70 À 90 % D’ICI 20 ANS
D’après les spécialistes, la sentence semble irrévocable. Il est estimé que 70 à 90 % des récifs coralliens disparaîtront au cours des 20 prochaines années. La pollution et le changement climatique, résonnant avec une hausse des températures destructrice pour ces environnements, sont mis en cause.
Selon les scientifiques, la plupart des parties de l’océan où les récifs coralliens vivent aujourd’hui ne seront plus adaptées d’ici 2045. Passé cette date, ils déclineront progressivement, jusqu’à leur extinction quasi totale en 2100. Pour eux, la pollution humaine est un problème plus mineur, en comparaison du changement climatique, qui affecte bien plus les coraux.
Pour rappel, des vagues de chaleur en 2016 et 2017 ont tué la moitié des espèces de la Grande Barrière de corail. On note également beaucoup de parcelles qui ont subi des épisodes de « blanchiment », à grande échelle. Ceux-ci sont causés par la hausse des températures de l’eau moyenne, au cours des 20 dernières années.
Il est estimé que près d’un milliard de personnes dans le monde dépendent des récifs comme source de protéines alimentaires. Les coraux ont bien d’autres bienfaits, comme la protection des rivages et des infrastructures, et plus globalement de centaines de zones côtières.
Au cours des dernières années, plusieurs groupes militants ont cherché des solutions pour préserver ces habitats fragilisés. Ferme à corail, haut-parleurs sous-marins pour reproduire les sons des récifs… ici et là, des efforts montrent des signes positifs, mais les chercheurs ont averti que cela ne suffira pas. Selon eux, le seul et unique remède est de prendre des mesures « drastiques » contre le changement climatique.
« Essayer de nettoyer les plages est formidable et essayer de lutter contre la pollution est fantastique. Nous devons poursuivre ces efforts », a déclaré M. Setter dans un communiqué de presse. « Mais en fin de compte, la lutte contre le changement climatique est vraiment ce que nous devons préconiser pour protéger les coraux et éviter les facteurs de stress aggravés ».