Zones de non-traitement aux pesticides, agressions d’éleveurs, accords internationaux… Les motifs de colère s’empilent comme bottes de paille, et les agriculteurs n’en peuvent plus.
« On est prêts à rester jusqu’à ce que Macron nous réponde », affirme Cyrille Milard, président de la FDSEA de Seine-et-Marne, déterminé à passer la nuit dans son tracteur avenue Foch, à deux pas de l’Arc de Triomphe. Alors que les récoltes de betterave et de pomme de terre ont commencé, difficile de savoir si l’appel lancé au niveau national par les syndicats agricoles majoritaires sera fortement suivi.
« Nous sommes écrasés de charges, sommés d’appliquer des normes de plus en plus drastiques qu’on n’impose pas à nos concurrents, et traités d’empoisonneurs par l’opinion.
Comment voulez-vous ne pas craquer ? » Après deux premières manifestations, les 8 et 22 octobre, la date du 27 novembre a été soigneusement pesée, pour ne pas interférer avec le mouvement social du 5 décembre.
« Nous n’avons rien à voir avec les casseurs, les black blocs, et nous touchons des retraites de 800 euros en moyenne. Pas question de défiler avec des gens qui ont trois fois ça ! », lance un agriculteur de l’Aisne favorable à la réforme des retraites et à la suppression des régimes spéciaux.