Paralysé, il retrouve l’usage de ses bras grâce à des cellules souches !

cellules souches

Grâce à un essai clinique expérimental, un Américain paralysé à 21 ans a pu retrouver la fonction motrice de ses bras. Des chercheurs ont injecté dans sa moelle épinière 10 millions de cellules souches programmées pour devenir un type de cellules nerveuses.

Le jour de son 21e anniversaire, Kristopher Boesen a subi une blessure traumatique à la colonne vertébrale lorsque sa voiture a dérapé sur une route mouillée et heurté un arbre. Le jeune homme a été averti qu’il risquait la paralysie à vie à partir du cou, mais il s’en est sorti grâce au fruit d’une étude clinique menée par des chercheurs du Keck Medical Center de l’University of Southern California (USC).

L’équipe scientifique lui a injecté un traitement expérimental à base de cellules souches qui s’est avéré concluant. Plus précisément, ces derniers lui ont injecté début avril 10 millions de cellules AST-OPC1 directement dans la moelle épinière cervicale. Ces cellules sont fabriquées en laboratoire à partir de cellules souches embryonnaires et transformées en un type précis de cellules: les cellules progénitrices d’oligodendrocytes.

Ces dernières sont présentes naturellement dans le cerveau et la moelle épinière pour assurer le bon fonctionnement des cellules nerveuses. Leur principale mission est de former une gaine de myéline autour des fibres nerveuses (axones) du système nerveux pour faciliter l’influx nerveux. L’injection de cellules AST-OPC1 a pour but de stimuler la « repousse » et la conduction de l’influx nerveux là où se trouve la lésion dans la moelle épinière.

Deux semaines après l’intervention, le jeune homme a commencé à montrer des signes d’amélioration. Trois mois plus tard, il est capable de se nourrir seul, de se servir de son téléphone portable, d’écrire son nom, d’utiliser un fauteuil roulant motorisé et d’embrasser ses amis et sa famille. Si les médecins ne souhaitent pas prédire l’ampleur de son rétablissement, ces améliorations lui permettraient déjà de vivre de manière plus autonome.

L’essai clinique va être mené à travers six sites aux Etats-Unis, sur d’autres patients âgés entre 18 ans et 69 ans et dont l’état de santé doit être suffisamment stable pour recevoir une injection d’AST-OPC1 entre le 14e et le 30e jour après une blessure. Les résultats concernant les premières données de ce groupe de patients seront publiés d’ici à la fin de l’année.

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