Alors que les Etats-Unis ont décidé le 24 juin de sanctions à l’endroit de plusieurs dirigeants iraniens, Téhéran a répliqué en accusant Washington de jouer un double jeu et de mentir sur son intention de négocier.
L’Iran a accusé ce 25 juin les Etats-Unis d’avoir coupé de façon «permanente» la voie de la diplomatie et de mentir sur son intention de négocier, au lendemain de l’annonce de nouvelles sanctions américaines visant cette fois de hauts dirigeants iraniens dont le guide suprême.
Tout en renforçant la pression dans un contexte déjà très tendu après des attaques d’origine inconnue contre des pétroliers et la destruction d’un drone américain par l’Iran dans la région stratégique du Golfe, le président américain Donald Trump a aussi multiplié les appels au dialogue direct avec les officiels iraniens.
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La veille, Donald Trump a annoncé des sanctions principalement symboliques visant le numéro un iranien Ali Khamenei mais aussi le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif, visage de la politique iranienne de détente avec l’Occident, considéré comme un modéré et abhorré des ultraconservateurs iraniens.
«En même temps que vous appelez à des négociations, vous cherchez à sanctionner le ministre des Affaires étrangères ! Il est évident que vous mentez», a réagi ce même jour le président iranien Hassan Rohani. Le porte-parole des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, a lui estimé qu’«imposer des sanctions stériles contre le guide suprême de l’Iran et le chef de la diplomatie» revenait à «fermer de façon permanente la voie de la diplomatie».
Le 24 juin, le ,président américain a annoncé une nouvelle salve de sanctions, signant un décret empêchant «le guide suprême, son équipe et d’autres qui lui sont étroitement liés d’avoir accès à des ressources financières essentielles». Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a affirmé que les sanctions allaient geler des «milliards de dollars d’actifs», et relevé que le chef de la diplomatie iranienne devrait être placé sur la liste des sanctions «cette semaine».