Une partie de la presse italienne, particulièrement à droite, accuse Emmanuel Macron de chercher à peser sur le choix du prochain pape. Le quotidien Libero n’a pas mâché ses mots en titrant, mardi 29 avril : « Macron s’incruste même dans le conclave ».
Une accusation relayée par La Verità, qui affirme que le président français « veut choisir le pape », et par Il Tempo, qui dénonce un « interventionnisme digne d’un Roi-Soleil moderne ».
Ces soupçons sont liés à plusieurs rencontres organisées à Rome à l’occasion des funérailles du pape François. Lors de son déplacement, Emmanuel Macron a déjeuné à l’ambassade de France près le Saint-Siège avec les cardinaux français électeurs : Jean-Marc Aveline, François-Xavier Bustillo, Philippe Barbarin et Christophe Pierre.
La veille, il avait déjà dîné avec Andrea Riccardi, fondateur de la communauté catholique Sant’Egidio, une figure influente à Rome, proche du pape défunt et impliquée dans la diplomatie vaticane.
Macron vuol decidere pure il Papa
🗞️ Putin offre tre giorni di tregua, Casa Bianca irritata
🗞️ Per «Tachipirina e vigile attesa» indagano sette Procure: omicidio
🗞️ Il sindacalista si è inventato l’agguato fascistahttps://t.co/ywWcjUyI2o pic.twitter.com/B3T8rIcGmE— La Verità (@LaVeritaWeb) April 29, 2025
Pour la presse conservatrice italienne, ces initiatives révèlent une volonté du président français d’exercer une influence discrète sur l’élection du futur souverain pontife, dans un contexte de relations parfois tendues avec le Vatican.
En toile de fond, deux sujets sensibles : l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française, mal perçue par l’Église, et l’absence remarquée du pape François à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame-de-Paris, que l’Élysée aurait peu goûtée.
Ces journaux évoquent un enjeu majeur pour Emmanuel Macron, qui, selon eux, tenterait de renforcer sa position sur la scène internationale en s’immisçant dans les affaires vaticanes.