Tempête Al-Aqsa n’était pas une opération israélienne sous faux drapeau

Même si je comprends pourquoi certaines personnes pourraient penser que c’était le cas.

L’État islamique (Daech) est, fonctionnellement, un groupe terroriste sous fausse bannière qui ne bénéficie pratiquement d’aucun soutien populaire parmi les musulmans. Alors que le Hamas est un groupe de résistance légitime, et non un groupe terroriste, et qu’il bénéficie d’un très large soutien parmi les musulmans et d’autres personnes dans la région.

Cat McGuire, ma collègue de False Flag Weekly News, m’a envoyé un e-mail :

«Tant de gens prétendent encore qu’Israël était finalement derrière l’attaque du Hamas afin de pouvoir pulvériser Gaza… Kevin, pouvez-vous s’il vous plaît écrire l’article définitif pour désabuser les gens de l’idée qu’Israël était aux commandes le 7 octobre ? Faites le tri dans les faits. Ce bon article «What Really Happened» ne démystifie pas ce genre de narratif. À mon avis, voici les trois principaux obstacles qui empêchent les gens de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un faux drapeau :

• Il est clair qu’Israël était au courant de ce qui se préparait.

• Il y a les capacités de sécurité tant vantées d’Israël.

• C’est le Mossad qui a créé le Hamas.

Avant d’aborder ces trois points, qui reposent tous sur des exagérations des capacités d’Israël, j’expliquerai pourquoi le scénario sous fausse bannière a un sens intuitif pour tant de gens, aux États-Unis du moins.

Ayant passé une grande partie des 20 dernières années à expliquer que le 11 septembre et d’autres événements étaient des opérations sous fausses bannières, je suis parfaitement conscient que chaque fois que les médias occidentaux accusent un «groupe terroriste islamique» de la dernière atrocité sanglante, le scepticisme est de mise. Pour ceux qui ont étudié le 11 septembre, il est naturel d’être méfiant lorsqu’un massacre attribué aux «musulmans radicaux» est suivi, comme on pouvait s’y attendre, d’un massacre bien plus important de musulmans – comme cela s’est produit lorsque la mort d’environ 3000 personnes le 11 septembre a déclenché la crise, les invasions, les occupations et le pillage des pays musulmans et le meurtre de millions de musulmans à travers le monde.

Avant le 11 septembre, Bibi Netanyahou et ses amis néoconservateurs sionistes cherchaient un moyen de tromper les États-Unis pour qu’ils organisent un massacre génocidaire multinational au Moyen-Orient. Leur objectif était de changer complètement la situation stratégique de la région en détruisant «sept pays en cinq ans» qui se trouvaient tous être des ennemis d’Israël. Ils ont annoncé leur plan dans le document Clean Break de 1996, puis à nouveau dans l’appel de 2000 en faveur d’un «nouveau Pearl Harbor». Puis, le 11 septembre, ils ont fait exploser le World Trade Center en plein jour et ont utilisé leur pouvoir médiatique pour s’en sortir impunément.

À première vue, l’opération Tempête al-Aqsa semble similaire. Comme l’observe Richard Medhurst :

«Il y a quelques semaines, juste avant que cette guerre à Gaza ne s’enflamme, Netanyahou se rend à l’Assemblée générale des Nations unies ; il brandit une carte et déclare son plan pour un nouveau Moyen-Orient : un couloir économique qui s’étend de l’Inde aux Émirats arabes unis, puis à l’Arabie saoudite, la Jordanie, Israël, et enfin débouche sur tout le continent européen… C’est un rival de la Nouvelle Route de la Soie… Israël se propose tout d’un coup comme une solution aux pénuries de gaz de l’Union européenne…

En 2010, ils avaient mené une étude géologique et découvert ce monstrueux gisement de gaz géant au Moyen-Orient. Il s’appelle le Léviathan et se trouve dans la mer Méditerranée, sur le bassin levantin. Cela signifie que c’est juste au large des côtes de la Palestine, du Liban, de la Syrie… Et donc, quand Netanyahou se présente à l’ONU avec son plan brillant, vous savez, les Israéliens ont pensé, oh, c’est chose faite, ils vont juste avoir l’Arabie Saoudite dans la poche, normaliser les relations et ainsi éteindre une fois pour toutes la question palestinienne».

Ainsi, avant le 11 septembre puis la Tempête Al-Aqsa, Netanyahou se vantait de ses projets visant à refaire radicalement le Moyen-Orient. Mais il y a une énorme différence. Le 11 septembre l’a aidé à réaliser son plan Clean Break, tandis que la Tempête Al-Aqsa a détruit son plan pour un nouveau Moyen-Orient. Les Émiratis, les Saoudiens et les Jordaniens sont désormais exclus du plan mirifique – et pour toujours. Pas de pipeline vers Israël pour le moment ! Et le projet israélien d’exploitation du gaz méditerranéen ne portera pas ses fruits de sitôt puisque la région est dans le chaos.

Certains Américains n’ayant qu’une connaissance superficielle de l’Orient musulman affirment que Bibi a planté un faux drapeau le 7 octobre dernier afin de pouvoir chasser les Palestiniens de Gaza, pour pouvoir exploiter les gisements de gaz au large de la côte de Gaza. Petit problème : il n’avait aucun besoin de les nettoyer ! La marine israélienne ne fait face à aucune menace significative de la part de Gaza. (Il faudra peut-être s’inquiéter du Liban, de la Syrie ou même de la Turquie, mais pas de Gaza.)

En bref, l’opération Déluge d’Al-Aqsa a fait capoter totalement le plan d’Israël (et de Bibi) visant à contourner la question palestinienne et à redessiner la région. Comme l’observe Medhurst, le paradigme post-7 octobre favorise le projet de «Nouvelle Route de la Soie» Russie-Chine-Iran-Turquie-Syrie et a détruit l’alternative préférée des sionistes soutenus par les États-Unis. Il a placé la cause palestinienne sur le devant de la scène et amène la majeure partie du monde à se rallier à son soutien. Ce n’est évidemment pas le résultat souhaité par Netanyahou, ni par qui que ce soit en Israël (ou aux États-Unis d’ailleurs).

Examinons maintenant les trois points soulevés par Cat McGuire.

• Il est clair qu’Israël était au courant de ce qui se préparait

Israël a effectivement reçu des avertissements – de la part de l’Égypte et même du Hamas lui-même – indiquant que quelque chose allait se produire. Mais rien ne prouve qu’ils aient compris que le Hamas était sur le point de mener à bien une opération d’une telle ampleur et avec autant de succès. Ils étaient plus inquiets au sujet de la Cisjordanie, où les musulmans sont en colère contre les profanations croissantes de la mosquée al-Aqsa par les sionistes, et de leur frontière nord avec le Liban et la Syrie. Les sionistes ont toujours considéré le Hezbollah, soutenu par l’Iran et la Syrie, comme la menace la plus sérieuse. Le Hamas était considéré comme un non-facteur. L’armée israélienne s’est donc concentrée sur la Cisjordanie et la frontière nord, et non sur Gaza, censée être sous contrôle.

Et si vous pensez vraiment que la tempête Al-Aqsa s’est déroulée comme Bibi le souhaitait, comment expliquez-vous les 200 prisonniers israéliens ? Le but symbolique de l’opération Tempête Al-Aqsa était de riposter aux profanations sionistes à la Mosquée d’al-Aqsa, mais son objectif opérationnel était de prendre des prisonniers israéliens pour les échanger contre des Palestiniens. Et quiconque pense qu’Israël va un jour se retirer et laisser son peuple être pris en otage est fou. Israël reconnaît la valeur stratégique des otages et fait tout son possible pour s’assurer qu’aucun Israélien ne soit jamais pris en otage. Le 7 octobre, cela comprenait l’utilisation d’obus de chars, de roquettes et d’artillerie lourde pour tuer des centaines de civils israéliens et leurs dizaines de preneurs d’otages potentiels, conformément à la directive Hannibal. En effet, la grande majorité des civils israéliens tués ce jour-là l’ont probablement été par leurs propres militaires, soit à la faveur du «brouillard de guerre», soit pour empêcher qu’ils soient pris en otage.

• Les capacités de sécurité tant vantées d’Israël

Nous avons vu des affirmations selon lesquelles même un insecte ne pourrait pas s’approcher du mur du camp de concentration de Gaza sans qu’Israël ne le sache. Cela était peut-être vrai à l’époque où les signaux de surveillance et de communication circulaient. Mais le Hamas a détruit les tours de téléphonie cellulaire d’Israël avec des drones, aveuglant les défenseurs sionistes et permettant l’évasion du camp de concentration géant qu’est la Bande de Gaza. (Les drones ouvrent la voie à la prochaine ère de guerre et donnent aux outsiders un énorme avantage)

Les gens qui ne pensent pas que le Hamas puisse être aussi compétent, et Israël si incompétent, ont été induits en erreur par la propagande sioniste. Israël essaie de décourager les gens de s’y opposer en prétendant être tout-puissant et omniscient. En fait, mes sources du renseignement américain qui ont des connaissances internes disent que les renseignements israéliens sont bons, mais pas si bons. Leur plus grand atout, ce sont les milliardaires Sayanim aux États-Unis et en Europe. Des gens comme Arnon Milchan et Larry Silverstein et Les Wexner et son protégé Jeffrey Epstein (et avant eux Meyer Lansky) sont parfaits pour voler des armes nucléaires américaines, faire exploser les Tours Jumelles et amasser des saletés sur les dirigeants américains pour les faire chanter. Et les milliardaires juifs sionistes qui possèdent Hollywood et dominent les médias peuvent s’assurer que leurs crimes soient dissimulés et que leur propagande soit claironnée. Mais rien de tout cela ne les aide à garder le contrôle du Hamas.

• C’est le Mossad qui avait créé le Hamas

Il semble parfois que les Israéliens mentent toujours sur tout, mais ce n’est pas tout à fait vrai. L’ouvrage «Rise and Kill First» de Ronan Bergman est peut-être censuré par l’armée israélienne, mais ses récits sur les origines du Hamas et du Hezbollah sont crédibles. Cheikh Yassine, fraîchement sorti de sa prison israélienne, avait créé le Hamas en 1987 et a en effet obtenu un financement modeste de ses anciens ravisseurs, du moins au début. Les Israéliens espéraient que le Hamas diviserait les Palestiniens et affaiblirait l’OLP. Mais le groupe de résistance islamique a rapidement échappé à tout contrôle, et Israël a passé la majeure partie des 30 dernières années à regretter d’avoir laissé Cheikh Yassine sortir de prison. Ils ont fini par l’assassiner, ainsi qu’une longue liste d’autres dirigeants du Hamas.

Mais Israël n’infiltre-t-il pas le Hamas ? Bien sûr, ils essaient de le faire, avec un succès mitigé – tout comme le Hamas infiltre Israël, et tout le monde infiltre tout le monde. Comparé aux États-Unis, Israël réussit plutôt bien à infiltrer les groupes arabes. La moitié des «juifs» d’Israël sont en réalité des Arabes, c’est-à-dire des locuteurs natifs de l’arabe et impossibles à distinguer des Arabes non juifs. Les États-Unis, pour leur part, ont moins de choix parmi leurs agents de langue maternelle et ne font pas confiance à ceux dont ils disposent. Mais même si les faux Arabes du Mossad ont battu ceux de la CIA et ont peut-être eu beaucoup de succès il y a longtemps en infiltrant l’OLP et d’autres groupes palestiniens laïcs, ils ont eu plus de mal à infiltrer des groupes religieux comme le Hamas et le Hezbollah, comme le souligne Bergman dans son «Rise and Kill First» (Ronen Bergman, «Lève-toi et tue le premier», «L’histoire secrète des assassinats ciblés commandités par Israël», Grasset, 2021).

De plus, il n’y a aucune raison de penser que le Hamas soit particulièrement mauvais en matière de secret opérationnel, et Déluge d’Al-Aqsa était une opération très compartimentée. Elle a été menée par de petites équipes, dont chacune obéissait à des ordres spécifiques, mais ne connaissaient pas la portée de l’attaque. Seules quelques personnes de confiance auraient eu connaissance de la situation dans son ensemble.

Plausible superficiellement, mais pas plus

Ainsi, malgré sa plausibilité superficielle, l’idée selon laquelle Netanyahou aurait orchestré ou délibérément permis l’opération Déluge d’Al-Aqsa repose sur des comparaisons trompeuses, de vagues impressions et, par-dessus tout, sur une propagande sioniste vaniteuse dont le but est d’exagérer les prouesses d’Israël et d’intimider ses opposants. Et maintenant, cette bulle de propagande a éclaté. Tout comme la victoire du Hezbollah en 2006 a démoralisé Israël et inspiré la Résistance palestinienne, l’opération Déluge d’al-Aqsa a eu le même effet, malgré – et même dans une certaine mesure à cause – des horribles crimes de guerre qu’Israël commet presque à chaque minute. (Ces crimes de guerre risquent de s’avérer contre-productifs à long terme, car ils se sont aliéné la majeure partie du monde et suscitent une ferveur toujours croissante du côté antisioniste pro-palestinien.)

Mais qu’en est-il de la situation politique personnelle de Netanyahou ? Cette crise ne va-t-elle pas le sauver ? La réponse, c’est non : presque certainement pas. Ici, je m’en remets à Ron Unz, qui a récemment publié deux excellentes analyses qui abordent la question du faux drapeau. Vous trouverez ci-dessous les extraits pertinents.

Ron Unz explique pourquoi le scénario du faux drapeau est invraisemblable

Depuis de nombreux mois, le gouvernement israélien du Premier ministre Benjamin Netanyahou était confronté à d’énormes manifestations publiques de la part de ses opposants politiques acharnés, représentant une division historique dans sa propre société qui frôlait même la guerre civile. Ainsi, selon cette théorie, Netanyahou aurait délibérément permis que cette attaque ait lieu, dans l’espoir de l’utiliser comme son «Pearl Harbor» ou son «11 septembre» pour consolider sa propre position politique, lui fournissant peut-être même une excuse pour expulser les Palestiniens du pays, de Gaza et de la Cisjordanie, atteignant ainsi l’objectif politique des membres les plus extrémistes de sa coalition en élargissant les frontières d’Israël tout en résolvant de manière permanente le «problème palestinien» latent.

Malgré son apparente popularité, la probabilité de ce scénario s’effondre après un examen attentif. Israël a probablement subi la pire défaite en un jour de son histoire nationale, un désastre stratégique. Même au-delà des énormes pertes en vies humaines au sein d’une si petite population, l’énorme succès du Hamas a brisé le mythe puissant de la force militaire israélienne, qui depuis trois générations a été la pierre angulaire de la stratégie de sécurité nationale du pays. Des pertes aussi lourdes suggèrent que Tsahal était devenu un tigre de papier, amplifiant considérablement la leçon de ses revers militaires de 2006 aux mains du Hezbollah au Liban. Si des militants du Hamas, mal armés, ont pu porter un coup aussi grave, tous les adversaires régionaux d’Israël seront se sentiront enhardis, et cela aurait été évident pour tout responsable israélien de la sécurité nationale qui aurait pu envisager un tel pari.

Il convient également de rappeler qu’Israël était sur le point de normaliser ses relations avec l’Arabie saoudite, l’État arabe le plus riche et le plus influent, une perspective qui a désormais complètement disparu. Les dirigeants israéliens poursuivaient cet objectif depuis des décennies et il semble très peu probable que le gouvernement israélien ait sacrifié cette opportunité en permettant délibérément une attaque à grande échelle du Hamas.

Mais supposons que Netanyahou ait été si désespéré politiquement et si irrationnel qu’il ait décidé de permettre une attaque réussie du Hamas en supprimant ses propres défenses de sécurité. Comment aurait-il pu le faire ?

Outre son armée régulière, Israël dispose de trois services de renseignement distincts, le Mossad, le Shin Bet et l’Unité 8200, qui ont tous tendance à être rivaux. Ainsi, comme l’a souligné l’ancien analyste de la CIA Larry Johnson, Netanyahou aurait dû s’assurer que les dirigeants de ces trois organisations étaient enrôlés dans son plan perfide visant à faciliter une attaque réussie du Hamas, tout en s’assurant qu’aucun des officiers de base concernés n’était en désaccord, et aurait divulgué cette histoire ultra-explosive aux médias farouchement anti-Netanyahou. Cela semble impossible.

De plus, comme nous l’avons déjà mentionné, la société israélienne est depuis peu extrêmement divisée, la majeure partie des élites nationales s’étant alignées contre Netanyahou et essayant de le chasser de ses fonctions. Selon les médias, la direction du Mossad était carrément dans le camp anti-Netanyahou et affirmait que des agents du Mossad aidaient même à orchestrer les immenses manifestations publiques exigeant sa démission. S’ils avaient eu le moindre indice selon lequel Netanyahou ouvrirait délibérément le pays à une attaque massive du Hamas, ils auraient sûrement utilisé ce fait pour le démolir.

En outre, Netanyahou dirige un gouvernement de coalition, et nombre de ses principaux ministres le détestent et sont désireux de saper sa réputation. Même ses propres lieutenants pourraient se réjouir de sa chute afin de pouvoir prendre sa place et accéder au pouvoir ; et il est difficile de croire qu’un secret aussi mortel ait pu être gardé dans un tel nid de serpents politiques. Et maintenant que tant de centaines de civils israéliens ont été tués, un seul rescapé indigné pourrait faire traduire en justice Netanyahou et ses compagnons conspirateurs, voire les lyncher. Selon les sources israéliennes de Seymour Hersh, la longue carrière politique de Netanyahou ne saurait survivre aux conséquences du désastre militaire que connaît actuellement son pays.

Les informations selon lesquelles un avertissement égyptien concernant une attaque planifiée du Hamas aurait été ignoré peuvent être ou non un signe de négligence ; peut-être que de nombreux avertissements antérieurs allant dans le même sens se sont toujours révélés être de fausses alertes. Plus graves sont les informations selon lesquelles Netanyahou aurait récemment redéployé deux des trois bataillons israéliens basés à la frontière de Gaza vers la Cisjordanie afin de soutenir les colons juifs dans leurs actions agressives contre les Palestiniens locaux. Mais cela semble davantage être un signe de complaisance et d’incompétence qu’un complot traître.

«La Pravda américaine : Israël, Gaza et les questions plus larges» 23 octobre 2023

«Propagande pro-israélienne : mensonges contre réalité (30 octobre 2023) 

…Je pense que les évènements politiques ultérieurs ont presque éliminé cette possibilité (d’un faux drapeau). Il y a quelques jours, le New York Times décrivait la situation politique en Israël :

Netanyahou apparaît inhabituellement isolé depuis l’attaque du Hamas, au milieu de chiffres en chute libre dans les sondages et d’accusations selon lesquelles son leadership chaotique au cours de l’année écoulée aurait préparé le terrain pour l’échec catastrophique en matière de sécurité du 7 octobre».

Peu de membres de son gouvernement lui ont apporté un soutien sans réserve depuis ce jour, beaucoup affirmant simplement que l’examen des erreurs du gouvernement devrait attendre la fin de la guerre.

«Je le dis de la manière la plus claire possible : il est clair pour moi que Netanyahou et l’ensemble du gouvernement israélien et tous ceux sous la surveillance desquels cela s’est produit portent la responsabilité de ce qui s’est passé», a déclaré un ministre du parti de Netanyahou, Miki Zohar, jeudi sur une station de radio. «Cela est également clair pour Netanyahou. À lui d’en porter également la responsabilité».

Compte tenu de ces critiques publiques de Netanyahou de la part de son propre ministre, tout lanceur d’alerte aurait une motivation politique gigantesque pour se manifester et révéler que le gouvernement avait délibérément permis que l’attaque du Hamas se poursuive. Dans cette atmosphère, il serait totalement impossible de garder secrète ce genre de révélation explosive.

Pendant ce temps, si Netanyahou avait eu la moindre raison de soupçonner que ses nombreux ennemis politiques au sein des services de sécurité avaient délibérément facilité l’attaque du Hamas afin de l’embarrasser, il remuerait ciel et terre pour découvrir ces faits et sauver sa carrière.

Pourtant, rien de tel ne s’est produit. Le bruyant parlement israélien est connu pour ses accusations farfelues et sa rhétorique enflammée, et pourtant je n’ai pas entendu un seul membre de la Knesset formuler de telles affirmations incendiaires.

Un intervenant sur notre site Web a fait valoir un point très similaire concernant les réactions dans le monde arabe :

«Il y a actuellement 465 millions d’Arabes sur la planète, qui parlent la même langue que le Hamas, qui ont leurs propres médias, chaînes et journalistes, certains très profondément engagés en faveur de la Palestine, et d’autres se prosternant devant les sionistes. Il n’y a pas un seul média arabe, journaliste ou même un citoyen au hasard interviewé dans la rue pour exprimer l’opinion insensée selon laquelle l’opération Déluge d’Al Qods du 7 octobre était un faux drapeau»

Les Arabes et les Israéliens sont ceux qui possèdent évidemment la meilleure compréhension de la situation locale et leurs convictions sont souvent très «conspiratrices». Donc, si pratiquement aucun d’entre eux ne suggère cette possibilité, il semble plutôt insensé de la part d’observateurs extérieurs ignorants de le faire.

source : Entre la Plume et l’Enclume

via : Réseau International

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