Mardi, soit sept mois après les faits, le quadragénaire a réaffirmé, à la barre du tribunal correctionnel du Puy, qu’il s’agissait d’une mauvaise blague, « pour rigoler, pas méchamment ».
Je n’ai rien contre les forces de l’ordre.
Mais cet après-midi-là, l’un des CRS visés n’a pas trouvé ça drôle du tout. Il a d’abord demandé au Gilet jaune de répéter les mots qu’il venait de prononcer, puis l’a conduit au poste pour outrage et port d’arme, le prévenu étant porteur d’une bombe lacrymogène.
« S’agissait-il véritablement d’un outrage?? Avait-il l’intention d’insulter ce CRS en particulier?? » Pas convaincue, l’avocate du prévenu a plaidé la relaxe et avait « bon espoir d’ouvrir le débat ».
Et débat il y a eu, le procureur et le conseil du CRS estimant, à l’inverse, que le Gilet jaune au casier judiciaire vierge ne pouvait ignorer qu’en comparant les CRS à des singes, il leur portait atteinte. « Le but était de les injurier, de les humilier » ces hommes qui « ont droit au respect », a rappelé le procureur. Le tribunal l’a également entendu de cette oreille et a condamné le quadragénaire à 1.000 € d’amende dont 500 € assortis d’un sursis. Il devra également verser 300 € au CRS qui s’est senti injurié.