Emmanuel Macron a fait savoir ce 28 août que, selon lui, une «intervention russe» serait «le pire» qui puisse arriver à la Biélorussie. Il a néanmoins dit vouloir «engager la Russie dans un dialogue» sur la situation dans le pays.
Une intervention russe en Biélorussie n’est pas souhaitable, a prévenu ce 28 août Emmanuel Macron lors d’une rencontre avec 70 journalistes de l’Association de la presse présidentielle à Paris. Ce serait même, selon lui, «le pire» qui puisse arriver à ce pays en crise puis la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko.
«Toute intervention extérieure en Biélorussie […] conduirait à internationaliser cette question», et «le pire est l’intervention russe», a ainsi déclaré le chef de l’Etat, selon une retranscription de l’AFP. Il a à ce sujet précisé avoir «eu l’occasion de le dire au président Poutine».
«Notre volonté c’est d’engager la Russie dans un dialogue sur la Biélorussie et de nous aider à convaincre le président Loukachenko de la nécessité d’une médiation OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe)», a également fait savoir Emmanuel Macron.
Avec la chancelière allemande Angela Merkel, «nous ne voulons pas avoir la réitération de ce qui s’est passé en Ukraine», a encore estimé le président français.
Le 27 août, le président russe Vladimir Poutine a annoncé la constitution d’une «réserve» d’agents des forces de l’ordre russes destinée à aider les autorités biélorusses si la situation venait à dégénérer dans ce pays, conformément à la promesse d’aide formulée mi-août par Moscou. «Alexandre Grigoriévitch [Loukachenko] m’a demandé de constituer une certaine réserve d’agents des forces de l’ordre et je l’ai fait», a déclaré le chef d’Etat russe, ajoutant immédiatement qu’il espérait «ne pas en arriver à cette nécessité». Vladimir Poutine soulignait que cette réserve était constituée dans le cadre de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) – organisation politico-militaire destinée à garantir la sécurité dans la région – ou dans le cadre du traité concernant l’union de la Russie et de la Biélorussie.
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