L’essayiste Ingrid Riocreux était l’invitée de l’émission «Les Points sur les i» diffusée ce dimanche 14 novembre sur CNews.
«Comme si, en fait, tant qu’on n’en est pas à la situation de la Corée du Nord, on n’a pas à se plaindre»
Ivan Rioufol: «Ma première question serait de vous entendre, dans le fond, sur cette crise sanitaire que l’on décrit avec toute cette propagande, de mon point de vue, qui ressemble beaucoup à une propagande, vous me direz si c’est vrai ou pas. Et qui est qualifiée souvent, et je le fais également moi parfois aussi, de dictature sanitaire. Est-ce que ce terme de dictature sanitaire est quelque chose qui vous paraît conforme à ce que vous observez vous-même ?»
Ingrid Riocreux: «Peut-être commencer par dire à quel point est horripilante la réaction des gens qui contestent cette notion de dictature sanitaire. C’est-à-dire que l’on entend des choses du genre : » Vous parlez de dictature sanitaire, allez voir en Corée du Nord et là, vous verrez une vraie dictature. « »
Ivan Rioufol: «C’est en général ce que l’on entend.» Ingrid Riocreux: «Voilà exactement. Comme si, en fait, tant qu’on n’en est pas à la situation de la Corée du Nord, on n’a pas à se plaindre. Ou alors le jour où l’on passera en dictature, on nous préviendra la veille et on nous dira : » Attention, demain, on passe en dictature. » Moi je trouve que c’est intéressant de penser à ce qu’écrit, par exemple, la philosophe Simone Weil. Elle dit que dans un régime de liberté, la contrainte est toujours justifiée, compréhensible et cohérente.»