Peu de temps après avoir averti que le missile hypersonique « Oreshnik » récemment déployé par la Russie, capable de porter une charge nucléaire, pouvait atteindre n’importe quelle capitale européenne à une vitesse maximale de Mach 10+ — bien plus rapide qu’une balle —, les médias d’État russes ont publié l’infographie inquiétante ci-dessous.
Elle souligne que les capitales d’Europe de l’Est pourraient être frappées en quelques minutes seulement, et que Berlin serait atteignable en seulement 15 minutes. Elle mentionne que des capitales aussi éloignées du complexe de lancement de Kapustin Yar, comme Londres et Paris, seraient accessibles par l’Oreshnik en seulement 20 minutes. Cela signifie que si un conflit mondial éclatait en Europe, ces populations auraient très peu de temps pour se mettre à l’abri.
Russian media released a new graphic showing Oreshnik missile flight times to major cities in Europe pic.twitter.com/Ry7yLymK2n
— Preston Stewart (@prestonstew_) November 22, 2024
Jeudi, Moscou a choqué le monde en lançant six ogives indépendantes d’un nouveau missile balistique à portée intermédiaire sur l’usine de missiles Yuzhmash à Dnipro, en Ukraine. Par cet acte, Poutine a démontré que l’Occident avait franchi ses « lignes rouges » après avoir autorisé Kiev à effectuer des frappes de longue portée.
Selon un site de surveillance de la guerre :
La Direction principale du renseignement de l’Ukraine (HUR) a fourni des détails supplémentaires, précisant que « Oreshnik » fait référence à un projet de recherche, tandis que le système opérationnel est appelé « Kedr ». Ses spécifications connues incluent :
- Six ogives, chacune transportant six sous-munitions.
- Une vitesse en phase terminale dépassant Mach 11.
Si ce missile est bien un missile balistique à portée intermédiaire, comme le suggère Poutine, sa portée pourrait atteindre jusqu’à 5 500 kilomètres. Cela violerait le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) de 1987, signé par les États-Unis et l’Union soviétique pour éliminer ce type de missiles. Le développement de Kedr signifierait donc que la Russie rompt cet accord.
Vladimir Poutine avait averti en juillet : « Aujourd’hui, le développement de tels systèmes en Russie est sur le point d’être achevé. Nous prendrons des mesures en miroir pour les déployer, en tenant compte des actions des États-Unis, de leurs alliés en Europe et dans d’autres régions du monde. »
Un jour après l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, avec des missiles de portée intermédiaire manifestement nouveaux et extrêmement rapides, que de nombreux médias ont d’abord pris pour un missile balistique intercontinental (ICBM), le Kremlin s’enorgueillit d’avoir lancé un missile hypersonique de pointe, contre lequel il n’existe aucune capacité d’interception défensive.
La Russie affirme que Washington a maintenant compris plus clairement les avertissements de Poutine et ses lignes rouges, à la suite de la frappe contre une installation de l’industrie de défense ukrainienne à Dnepropetrovsk jeudi matin. La nouvelle arme hypersonique, baptisée « Oreshnik », est capable de transporter une ogive nucléaire.
« Nous n’avons aucun doute que l’administration actuelle de Washington a eu l’occasion de se familiariser avec cette annonce et de la comprendre », a déclaré Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin, aux journalistes. Poutine avait déclaré que l’escalade de l’Occident, illustrée cette semaine par l’autorisation accordée à l’Ukraine d’effectuer des frappes de longue portée contre la Russie avec des armes fabriquées par les États-Unis et le Royaume-Uni, faisait du conflit en Ukraine un conflit « mondial ».
Russian President Vladimir Putin said that Thursday’s strike against a weapons factory in Dnepropetrovsk was an intermediate-range ballistic missile (IRBM), dubbed Oreshnik (‘Hazel’). Oreshnik flies at Mach 10 and carries multiple warheads, making it impervious to air defenses. pic.twitter.com/awK9at6lwh
— RT (@RT_com) November 22, 2024
