Ce qui se passe en Syrie est une perte majeure pour le peuple syrien et ses alliés, notamment la Russie et l’Iran, ainsi qu’en fin de compte pour la Chine et le reste du monde multipolaire.
C’est un rappel que les États-Unis et leurs pions dans la région restent la plus grande menace pour la paix et la prospérité humaine sur Terre aujourd’hui, un danger puissant qu’il ne faut pas sous-estimer.
Non seulement les États-Unis ont maintenu une vaste armée de terroristes tout le long des frontières syriennes, mais ils ont également conservé un contrôle significatif sur l’espace informationnel mondial, empoisonnant ainsi des régions entières contre leurs propres intérêts.
Alors que l’industrie et la puissance militaire des États-Unis s’affaiblissent, ils ont maintenu leur capacité à interférer politiquement et à capturer des populations entières – non pas par une force particulière, mais par un manque d’action fondamental du reste du monde, qui n’a pas reconnu l’importance de l’espace informationnel en tant que clé de la sécurité nationale au XXIe siècle.
Même aujourd’hui, la plupart du monde a cédé son espace informationnel à la Silicon Valley et au Département d’État américain. Peu importe combien de chars vous possédez, si les États-Unis peuvent convaincre votre population de ne pas les utiliser ou de pointer leurs armes dans la direction opposée, vous perdez quand même.
Une bataille au sein d’une guerre plus vaste
Il est également important de se rappeler qu’il ne s’agit que d’une bataille au sein d’une guerre beaucoup plus large et critique entre l’hégémonie américaine et le multipolarisme. Aucune bataille unique n’est plus importante que l’issue de la guerre. Si la Russie doit choisir entre l’Ukraine et la Syrie, elle doit clairement choisir l’Ukraine.
Ces événements démontrent que la Russie et l’Iran ne sont pas « tout-puissants », et que la complaisance est mortelle.
Et malgré la tragédie qui se déroule actuellement en Syrie, gagner la guerre offre la possibilité de restaurer un jour la Syrie.
« Entendre la Russie » (et l’Iran et la Chine)
La Russie a été contrainte de prendre des décisions difficiles. Elle ne se bat pas seulement contre les États-Unis en Ukraine, elle combat les États-Unis tout au long de sa périphérie, de l’Europe de l’Est à l’Asie centrale.
La stratégie des États-Unis, telle qu’elle est exposée dans des documents politiques (littéralement intitulés : « Extending Russia »), est d’« étendre » la Russie en créant de multiples crises auxquelles la Russie est forcée de réagir, la poussant à s’étirer au-delà de ses capacités et à s’effondrer.
La Russie doit soigneusement choisir où s’engager et où définir ses limites.
Au-delà de cela, l’objectif est d’isoler l’Iran (ce qui semble désormais probable), puis la Russie, puis la Chine – battant ainsi en détail les champions du monde multipolaire.
Pour ceux à Téhéran, Moscou, Pékin et dans toutes les autres capitales hors de l’Occident qui se mentent sur la nature de cette guerre pour éviter l’inconfort de l’affronter – la Syrie est votre avenir ultime. Il n’y a pas de place pour vous à la table. Vous ne pouvez pas compromettre. Vous ne pouvez pas acheter indéfiniment du temps. Vous devez soit défendre avec succès votre nation avec vos alliés, soit la perdre.
La guerre actuelle qui fait rage dans le monde entre l’hégémonie américaine et le multipolarisme est essentiellement la Troisième Guerre mondiale.
Tout comme la Seconde Guerre mondiale, il y aura de grandes victoires et des défaites dévastatrices.
Quel Monde Multipolaire ? C’est un conte pour enfants… Ils sont tous de mèche.