BHL, c’est l’homme qui s’autoproclame « défenseur ardent de l’Israël sioniste » – « démocrate et laïque », précise-t-il, comme si les bombes sur Gaza étaient des arguments philosophiques. Entre deux envolées lyriques sur la « barbarie islamiste », il trouve toujours le temps de justifier l’injustifiable : les crimes de guerre de Netanyahou, les bombardements de civils, le blocus de Gaza.
Pendant que la Cour pénale internationale émet des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, BHL, lui, émet des déclarations – toujours du bon côté, celui des puissants. La France officielle peut nier livrer des armes à Tel-Aviv, mais BHL, lui, livre sans complexe sa caution intellectuelle à un régime d’apartheid. Ministre fantôme ? Non. Simple lobbyiste en costard-cravate, mais avec un meilleur temps d’antenne.
Qui prend cet agent de l’étranger au sérieux ? Certainement pas Noël Godin, le Gloupier, et sa bande d’entarteurs. Ils en ont fait la cible favorite dans la discipline olympique du lancer de tarte à la crème. Les médias aux ordres de BHL ont fait disparaître toutes les traces de ses humiliations publiques, sauf celle-ci dont le qualité laisse à désirer, mais qui n’en est pas moins jouissive.