Les tensions entre Téhéran, Washington et Tel-Aviv atteignent un seuil critique. Selon le site Axios, les États-Unis ont ordonné l’évacuation du personnel non essentiel de leur ambassade à Bagdad, ainsi que des familles de militaires déployés dans la région du Golfe. Une mesure rare, qui traduit la gravité de la situation et la crainte croissante d’un conflit militaire majeur, alors que la diplomatie semble reléguée au second plan.
Trump voulait négocier, Israël a saboté
Jusqu’à la fin de son mandat, Donald Trump a tenté de renouer le dialogue avec l’Iran autour d’un nouvel accord nucléaire. À Camp David, il avait rassemblé ses principaux conseillers pour envisager les options diplomatiques, fixant un ultimatum aujourd’hui dépassé. Mais ces efforts ont été méthodiquement contrecarrés.
Selon plusieurs sources proches du dossier, Israël a multiplié les provocations, préparant notamment des frappes ciblées contre des installations nucléaires iraniennes. Ces actions ont durci la position de Téhéran, qui a répliqué par des menaces claires : toute attaque déclenchera une « riposte massive ».
L’armée israélienne, selon un haut responsable, est en état d’alerte maximale, prête à intervenir. Une posture qui, loin d’apaiser les tensions, transforme le Moyen-Orient en véritable poudrière.
Le compte à rebours est terminé
La situation est désormais jugée « extrêmement instable » par le Pentagone et le département d’État. Le Royaume-Uni, de son côté, a émis une alerte à destination des marins opérant dans le détroit d’Ormuz, le golfe Persique et le golfe d’Oman, évoquant le risque d’« activité militaire accrue ». À Bagdad, l’ambassade américaine a entamé les évacuations dans une ambiance de fin de partie.
Téhéran, par la voix de sa mission auprès des Nations unies, insiste : « La diplomatie est la seule issue raisonnable. » Le régime iranien rejette toute velléité nucléaire militaire et accuse Washington et ses alliés d’attiser dangereusement les tensions.
« Les menaces de destruction massive n’effaceront pas cette vérité : l’Iran ne cherche pas l’arme nucléaire. Mais il répondra. » – Déclaration officielle iranienne
Les responsabilités sont clairement identifiables. Ce sont les partisans de l’escalade – faucons israéliens, cercles militaristes et décideurs adeptes de la confrontation – qui ont volontairement compromis toute possibilité de compromis.
Le pétrole s’embrase, les marchés s’inquiètent
L’escalade géopolitique a rapidement contaminé les marchés. Ce mercredi, les cours du pétrole ont connu une envolée marquée. D’après CNBC, le brent a gagné 2,90 dollars (+4,3 %) pour atteindre 69,77 $ le baril, tandis que le WTI a bondi de 3,17 dollars (+4,9 %), clôturant à 68,15 $. Il s’agit de l’une des hausses les plus significatives de ces derniers mois.
Les investisseurs redoutent une perturbation immédiate des flux pétroliers transitant par le détroit d’Ormuz, par où passe près de 20 % du pétrole mondial. Les signes d’un conflit majeur, comme l’évacuation de l’ambassade américaine à Bagdad et l’ordre de départ donné aux familles de soldats, ont ravivé ces craintes.
L’équilibre rompu
Les mouvements de troupes s’accélèrent, les diplomates quittent la région, et les signaux d’alerte clignotent de toutes parts. Si Israël déclenche ses frappes, la riposte iranienne promet d’être foudroyante. Le Moyen-Orient, déjà profondément instable, pourrait basculer dans une guerre ouverte aux conséquences potentiellement régionales, voire mondiales.
La paix, un temps à portée de main, semble désormais hors d’atteinte. Sacrifiée sur l’autel de calculs géopolitiques et d’ambitions belliqueuses, elle laisse place à l’inconnu. Le monde, inquiet, observe – tandis que certains, dans l’ombre, prospèrent dans le chaos.